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Qu’est-ce qu’un AVC ?
dossier
Un AVC ou Accident Vasculaire Cérébral est au cerveau ce que l’infarctus est au cœur ! Environ 75% des AVC sont causés par un manque d’oxygène suite à une artère bouchée. Lorsque cela se produit, une petite partie des tissus cérébraux se meurt. La forme d’AVC la plus courante et évitable est la thrombose. Graisses et calcification se produisent sur les parois artérielles jusqu’à ce qu’elles soient complètement bouchées.
Une autre forme d’AVC connue est l’embolie. Un morceau de plaquettes sanguines, de graisses ou de calcification se détache du coeur ou des grandes artères comme l’aorte pour aller se loger dans vaisseau sanguin qui mène au cerveau. Dans 20% des cas, un AVC est causé par un saignement qui a lieu dans le cerveau-même. Un AVC est causé par une rupture d’un vaisseau sanguin cérébral avec hémorragie du tissu qui recouvre le cerveau. C’est ce qu’on appelle une hémorragie sous-arachnoïdienne. Si elle a lieu dans le tissu cérébral lui-même, on parlera d’hémorragie intracérébrale. La cause principale d’une hémorragie subarachnoïdale est en fait un anévrisme, soit une dilatation d’un vaisseau sanguin. L’hypertension est souvent l’élément déclenchant.
Avertissement
Un accident ischémique transitoire (AIT) est une période transitoire de déficit neurologique qui peut durer de quelques minutes à plusieurs heures. Il s’agit d’une ischémie transitoire donc non-invalidante. Il est très difficile au moment où les symptômes surviennent de distinguer un AVC d’un accident ischémique transitoire. La plupart des AIT durent 15 minutes…Si l’état neurologique évolue favorablement endéans les 24h, on parlera d’un AIT. L’AIT est un facteur de risque important pour un AVC.
Environ un quart des patients ayant fait un AIT ont précédemment eu un AVC. 5% des patients qui ont eu un AIT développeront dans le mois un AVC si l’AIT n’a pas été traité correctement. Vu qu’un AIT est un facteur prédisposant, il convient d’analyser de façon approfondie les éléments qui sont à l’origine d’un AIT.
Enfin, pour information un AVC peut être distingué selon la gravité de la situation en :
• Une ischémie focale cérébrale transitoire pour laquelle les symptômes ont disparu après un certain laps de temps,
• Un AVC non-invalidant (infarctus ou hémorragie) après quoi le patient est presque fonctionnellement indépendant,
• Un AVC débilitant ou invalidant (infarctus ou hémorragie).
Les signes avant-coureurs d’un AVC
Agir rapidement peut sauver la vie et éviter un AVC. En effet, il y a toujours des signes avant-coureurs qui mettent un peu de temps avant d’évoluer. Le danger, c’est qu’ils passent souvent inaperçus car considérés comme bénins alors qu’il s’agit d’éléments déterminants.
• Vous sentez une faiblesse soudaine dans le bras, la jambe ou la main,
• Vous avez une sensation d’engourdissement d’un côté du corps ou du visage,
• Vous ne pouvez subitement plus voir que d’un œil,
• Votre débit de paroles est ralenti, saccadé avec parfois des paroles incohérentes,
• Vous ne comprenez soudainement plus rien de ce qu’on vous dit,
• Vous êtes pris de vertiges violents…jusqu’à ne plus tenir debout,
• Vous ressentez un mal de tête atroce, probablement le pire que vous n’ayez jamais eu.
Si l’un de ces symptômes vous affecte ou touche l’un de vos proches, rendez-vous sur le champ aux urgences.
Comment peut-on prévenir un AVC ?
Il convient pour ce faire de porter une attention particulière aux facteurs de risque :
• L’âge, plus on avance en âge, plus les risques sont élevés,
• Les hommes semblent plus à risque que les femmes,
• L’hypertension artérielle,
• Le diabète,
• L’hypercholestérolémie (excès de cholestérol donc de graisses dans le sang),
• Une augmentation du niveau d’homocystéïne dans le sang,
• Certains troubles du rythme cardiaque, un rétrécissement de la carotide, un AVC ou AIT ayant précédemment eu lieu,
• L’hérédité,
• Le tabagisme : les fumeurs ont un risque 2,5 fois plus élevé de faire un AVC qu’un non-fumeur. Cesser de fumer diminue de 50% le risque de faire un AVC,
• L’obésité,
• Le stress,
• La sédentarité,
• L’abus d’alcool,
• Certains médicaments voire drogues (cocaïne).
Quels sont les effets d’un AVC ?
L’AVC est la troisième cause de décès dans le monde occidental après les maladies cardiaques et le cancer en général. Parmi tous les patients ayant fait un AVC, un tiers décèdera un an après l’AVC. Environ 10% des patients feront un second AVC dans l’année qui suivra leur premier AVC. De récentes études scientifiques ont montré que 70% des patients souffriront de problèmes cognitifs, émotionnels et comportementaux. Environ 4 patients sur 10 ont souffert,par la suite, de problèmes plus ou moins graves pour effectuer certaines tâches quotidiennes, se mouvoir, parler.
L’AVC est l’une des principales causes d’invalidité. Tout dépend bien entendu de l’endroit du cerveau qui a été touché car à chaque endroit correspondent des fonctions du corps précises, des émotions, des sentiments. A côté des conséquences physiques comme une paralysie, on parle souvent d’effets moins visibles comme des pertes de mémoire, une cécité partielle, des troubles de la parole, une dépression et des changements de comportement.
Traitement
Les premiers jours, il s’agit essentiellement de repos et surtout d’éviter des complications potentielles. Lorsque l’AVC peut être pris à temps (dans les 3 à 6 heures), on peut administrer de nouveaux médicaments. Si trop de temps s’est écoulé entre l’AVC et l’admission à l’hôpital, il n’y a pas de médication reconnue comme efficace. Un séjour aux soins intensifs s’imposera. On y démarrera après 24h un programme de revalidation adapté et personnalisé : alternance des positions, mouvements passifs de la partie du corps paralysée.
Si la paralysie n’est pas totale, on commencera avec des exercices de revalidation actifs. Certains patients devront avoir recours à un traitement avec un logopède ou orthophoniste suite à des problèmes de déglutition et/ou de langage.
La revalidation après un AVC peut durer des semaines voire des mois et le patient ne récupèrera peut-être jamais totalement.