Pourquoi se met-on à courir ?
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A partir d’une vitesse de 7 km/h environ, nous passons « instinctivement » de la marche à la course. Des chercheurs américains décryptent le processus.
Cette équipe d’ingénieurs biomédicaux, attachés à l’université de Caroline du Nord, a eu recours à des technologies sophistiquées, appliquées à des volontaires placés sur des tapis roulants, pour mieux comprendre les mécanismes qui entrent en jeu au fur et à mesure que la vitesse augmente. A l’aide (notamment) d’une sonde échographique fixée à l’arrière de la jambe, ils ont observé en temps réel les ajustements des muscles du mollet, selon que les participaient marchaient à petite, moyenne ou grande vitesse, puis commençaient à courir.
Il s’est avéré que le muscle gastrocnémien médial réagit de manière singulière lorsque le rythme de la marche s’accroît, jusqu’à déclencher, à partir de 6 ou 7 km/h, le « réflexe » de course. Pour quelle raison ? En fait, expliquent les chercheurs dans la revue « PNAS », ceci répond à la nécessité de gagner en puissance, tout en consommant moins d’énergie. Ils ajoutent que leurs travaux pourraient contribuer à une meilleure prise en charge des patients souffrant de troubles de la mobilité, et à la mise au point de prothèses plus efficientes.