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Pollution de l'air : comment le cerveau des enfants est agressé
news Les effets néfastes de la pollution atmosphérique sur notre santé sont indéniables. Et ceci dès le plus jeune âge : on trouve ainsi des nanoparticules dans le cerveau des enfants en raison de l'exposition aux émanations toxiques, avec un lien possible vers des maladies neurologiques.
Une équipe britannique (université de Lancaster) a autopsié le cerveau d'enfants et de jeunes adultes (11 mois à 27 ans) décédés dans la ville de Mexico, où ils résidaient dans des quartiers à forte pollution atmosphérique. Les analyses ont mis en évidence la présence de nanoparticules dans le tronc cérébral, et leur composition chimique indique qu'elles proviennent d'émissions polluantes inhalées ou avalées. Or, le tronc cérébral contrôle notamment la fréquence cardiaque et la respiration, et des altérations peuvent s'avérer catastrophiques.
Une pandémie de maladies neurologiques
De plus, les chercheurs ont pu établir une corrélation entre l'accumulation de ces nanoparticules et certaines caractéristiques de troubles neurologiques comme la maladie d'Alzheimer, celle de Parkinson et les maladies du motoneurone (avec une perte des neurones moteurs entraînant des troubles de la motricité et une paralysie progressive). Pour vérifier leurs données, ils ont procédé à une comparaison avec des cerveaux d'enfants provenant de zones beaucoup moins polluées et ils ont clairement observé qu'ils ne présentaient pas les mêmes atteintes du tronc cérébral.
Les spécialistes estiment donc qu'une forte pollution atmosphérique augmente considérablement le risque de maladies neurologiques. Bien entendu, d'autres facteurs peuvent intervenir (comme l'hérédité ou le mode de vie). Mais il est particulièrement alarmant que même les jeunes enfants présentent ces dommages neurologiques. Les auteurs alertent sur le risque d'une « pandémie de maladies neurologiques » dans les zones fortement polluées.
Voir aussi l'article : Hypertension : la pollution, une menace majeure