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La perturbation du rythme jour - nuit entraîne une augmentation de la calcification artérielle, ou artériosclérose, un processus intimement impliqué dans la maladie cardiovasculaire. Les personnes qui travaillent de nuit sont particulièrement exposées.
On savait que les maladies cardiovasculaires étaient plus fréquentes en cas de travail posté, lorsqu'il y a alternance entre les prestations de jour et de nuit. Jusqu'à présent toutefois, on ignorait si ce lien était causal et quels mécanismes entraient en jeu.
Une équipe néerlandaise (université de Leiden) a procédé sur un modèle animal (rongeurs), dont le métabolisme présente des similitudes avec celui de l'être humain. Le rythme veille - sommeil a été inversé de semaine en semaine pendant quatre mois dans un groupe, et pas dans l'autre.
Que constate-t-on ? Les animaux dont le rythme a été perturbé présentaient deux fois plus d'altérations artérielles, avec bien davantage de zones calcifiées. Or, lorsque les parois des vaisseaux se calcifient, elles perdent de leur élasticité et le diamètre des vaisseaux se rétrécit de plus en plus. Par conséquent, le sang ne peut plus circuler normalement.
Ce travail confirme donc pour la première fois de manière scientifique qu’un rythme jour - nuit perturbé intervient dans le processus d’artériosclérose. Question : pourquoi ? Cela doit encore être exploré, mais l'alimentation et le sommeil pourraient jouer un rôle clé.
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