Traitement de l’asthme chez l’enfant
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Traitement de l'asthme basé sur les symptômes
- Légers : si votre enfant souffre d'asthme tout au plus une fois par semaine mais reste en mesure de s’adonner à ses activités habituelles, un bronchodilatateur à courte durée d’action peut suffire. Il agit très vite : l’oppression disparaît en l’espace de 10 à 30 minutes. Il s'agit des médicaments SABA (short-acting beta-agonists), bêta-agonistes à courte durée d’action, qui permettent de soulager rapidement la dyspnée en cas de crise.
- Modérés : si votre enfant ou vous-même savez quand les symptômes risquent d’apparaître, par exemple pendant le sport en cas d’asthme de l’effort, votre enfant peut inhaler le bronchodilatateur un quart d’heure à l’avance.
- Sévères : si votre enfant souffre de crises plusieurs fois par semaine, il vaut mieux lui administrer des corticoïdes quotidiennement afin d’éliminer progressivement les symptômes inflammatoires des voies respiratoires. L’inflammation des bronches s’atténue en même temps. Ces médicaments agissent au bout de quelques jours. Au début, l’enfant a besoin d’un bronchodilatateur en plus. Une fois le cap de l’inflammation franchi, l’enfant ne doit plus prendre que ses anti-inflammatoires. Le bronchodilatateur ne servira qu’en cas de nécessité, par exemple pour le sport.
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Mon enfant peut-il guérir ?
Les enfants asthmatiques doivent souvent prendre des corticoïdes pendant des années. Durant la première administration, le médecin contrôle son évolution après deux ou quatre semaines. Si le médicament agit bien, les contrôles s’espacent à trois ou six mois. Parfois, il est possible de diminuer progressivement la médication mais si la sensation d’étouffement revient, les corticoïdes resteront nécessaires. Il est très important que l’enfant les prenne avec ponctualité, en respectant la prescription, et qu’il maîtrise bien la technique d’inhalation.
Dans près de la moitié des cas, les symptômes disparaissent à la puberté mais ils peuvent parfois ressurgir plus tard.
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Test de contrôle de l’asthme
Un autotest permet de vérifier si le traitement agit et si l’asthme est sous contrôle. Les directives GINA (The Global Initiative for Asthma) définissent le contrôle complet de l’asthme comme il suit :
- Pas de symptômes en journée
- Pas de réveil nocturne à cause de l’asthme
- Pas de nécessité médicamenteuse SABA
- Pas de crises (exacerbations)
- Pas de restriction dans les activités ou l’effort
- Fonction pulmonaire normale
- Effets secondaires minimes des médicaments
Le contrôle complet de l’asthme selon ces critères ne concerne d’une partie des patients. Les études révèlent que médecins et parents sont souvent trop optimistes quant au contrôle de l’asthme. Par exemple, une étude néerlandaise réalisée auprès d’enfants de 6 à 16 ans montre que 8% seulement ont un contrôle parfait de leur asthme et que 37% atteignent un contrôle partiel. La même recherche a révélé que le pédiatre estimait que 40% de ses patients contrôlait totalement la maladie. 65% des parents étaient dans ce cas.
Il existe des questionnaires validés permettant aux médecins de mieux estimer le contrôle de l’asthme. Le test de contrôle de l’asthme (ACT) et le child-Astma Controle Test (c-ACT) ont été mis au point par des spécialistes et testés scientifiquement auprès de centaines de patients. Il existe deux tests, un pour les enfants de 4 à 12 ans, et un pour les enfants et les adultes à partir de 12 ans. Le score aide le médecin à déterminer le niveau du traitement. Les deux questionnaires s’articulent sur des symptômes comme une respiration sifflante et l’essoufflement en journée et la nuit ainsi que l’utilisation de médicaments « nécessaires ».
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Sources :
www.astma-en-allergiekoepel.be
www.nhg.org
www.thuisarts.nl
www.domusmedica.be
www.uza.be
http://ginasthma.org