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Médicaments : la date de péremption est-elle fiable ?
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Il est communément admis qu’il ne faut jamais prendre un médicament lorsque la date de péremption est dépassée. On peut cependant se poser des questions à ce sujet.
Insistons d’emblée sur le fait qu’en l’état des connaissances, il est nécessaire de respecter la date limite d’utilisation mentionnée sur un médicament. Néanmoins, indique le Centre belge d’information pharmaco-thérapeutique (CBIP), « la notion de date de péremption est très théorique ». Les études de stabilité tiennent compte des paramètres les moins optimaux en termes de température, d’humidité, de luminosité…, alors qu’en situation réelle, il est rare que le médicament soit conservé dans les plus mauvaises conditions. Ce qui signifie qu’il est probable que la plupart des médicaments répondent encore aux spécifications de qualité après leur date de péremption, et qu’ils puissent donc être utilisés. En cas de situation d’urgence ou en cas de distraction, il faut pouvoir rassurer un patient, souligne le CBIP. Il va de soi que l’utilisation d’un médicament périmé à marge thérapeutique - toxique étroite appelle à la plus grande prudence.
La salle de bains est vraiment déconseillée
Le CBIP ajoute que des études de qualité seraient nécessaires pour évaluer si un médicament peut réellement être utilisé au-delà de sa date de péremption, et qu’elles permettraient sans doute d’allonger la durée de conservation de nombreux médicaments, et ainsi réaliser « de sérieuses économies » sur le budget des soins de santé. Le CBIP observe : « Etant donné que pour les firmes pharmaceutiques, il y a un intérêt à sous-estimer les durées de conservation des médicaments, celles-ci ne réaliseront pas ces tests tant que les autorités ne les obligeront pas à le faire ».
Ces études doivent tenir compte de la stabilité du médicament, définie par des critères de qualité (paramètres physico-chimiques, qualité microbiologique, présence de composants de dégradation…) et d'aspects comme l’endroit de stockage (la salle de bains est vraiment déconseillée), la forme pharmaceutique (un comprimé est plus stable qu’une crème ou un sirop) et le conditionnement (les comprimés emballés séparément résistent mieux que ceux présentés en vrac).