Mémoire : vitamine B + oméga-3, c’est un bon cocktail
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Pour ralentir le déclin des facultés cérébrales, la combinaison entre la vitamine B et les oméga-3 s’inscrit comme une option très intéressante.
Des études précédentes ont montré que les suppléments de vitamine B pouvaient agir favorablement sur le déclin cognitif (mémoire, raisonnement, attention…), en particulier chez les personnes présentant déficit cognitif léger. Celui-ci est caractérisé par une altération modérée des facultés, sans effet majeur sur l’autonomie, mais avec un risque d’évolution vers des atteintes beaucoup plus lourdes. Les résultats de ces travaux ont cependant montré que la vitamine B n’agissait pas toujours avec le même effet, et la question consistait à déterminer ce qui pouvait en influencer l’efficacité.
Parmi ces paramètres, les oméga-3 joueraient un rôle clé, si l’on en croit des recherches réalisées par une équipe internationale. A l’entame, les participants, qui présentaient tous un déficit cognitif léger, ont été soumis à une série de tests destinés à évaluer précisément leurs facultés, ainsi qu’à une prise de sang pour déterminer les concentrations d’oméga-3. Pendant deux ans, les uns ont reçu un supplément de vitamine B (acide folique, vitamines B6 et B12), les autres un placebo (substance inactive). De nouveaux tests ont été réalisés à la fin du suivi.
Résultat ? La vitamine B est bénéfique pour les facultés cognitives, dont elle ralentit le déclin, mais ceci n’est réellement significatif que chez les personnes avec un taux satisfaisant d’oméga-3, et plus encore s’il est élevé. Lorsque les concentrations sont faibles, l’effet est minime, voire inexistant. En d’autres termes, poursuivent ces spécialistes, la vitamine B seule ne suffirait pas : les oméga-3 sont nécessaires pour en renforcer l’action, en particulier le DHA, que l’on trouve en abondance dans les microalgues (huiles) et dans les poissons gras (sardine, hareng, thon, maquereau, saumon…). L’objectif consiste à présent à vérifier si cette combinaison oméga-3 et vitamine B protège (et dans quelle mesure ?) contre l’évolution du déficit cognitif léger vers la démence, dont la maladie d’Alzheimer.