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Le moustique nous fait pipi dessus !
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Lorsqu’elle pique, la femelle moustique émet une gouttelette d’urine et de sang qui permet de refroidir son organisme.
Contrairement à l’être humain, par exemple, le moustique n’est pas conçu pour conserver une température corporelle stable. Chez ces insectes, des variations rapides et importantes de température peuvent avoir des conséquences néfastes pour leur physiologie. Or, quand la femelle pique pour se nourrir du sang de sa victime, elle absorbe une quantité importante de liquide chaud, provoquant un fort stress thermique qu’il s’agit de contrer sans tarder.
Des chercheurs du CNRS (Centre national français de la recherche scientifique) ont entrepris de cerner les subtilités du mécanisme qui se déclenche alors. D’abord, comme ils l’expliquent dans la revue « Current Biology », de récents travaux ont permis d’observer que l’organisme du moustique stimulait la production rapide de protéines, destinées à protéger l’intégrité des cellules face au choc thermique. Mais le plus étonnant est à venir.
Baisser la température de l'abdomen
En effet, les chercheurs français ont constaté que pendant qu’ils prennent leur repas, les moustiques émettent très rapidement une gouttelette de fluide composée… d’urine, ainsi que du sang que l’insecte vient d’ingérer (ce sang n’est pas « gaspillé », mais permet d’augmenter le volume de la gouttelette). La gouttelette est retenue, le temps qu’elle refroidisse et s’évapore, ce qui va permettre à l’abdomen de baisser en température.
Ce surprenant mécanisme de thermorégulation est appelé « evaporating cooling », expliquent Claudio Lazzari et Chloé Lahondère, de l’Institut de recherche sur la biologie de l’insecte (Tours). Il est favorisé par la posture typique du moustique qui se pose sur son hôte tout en maintenant relevée l’extrémité postérieure de son corps.
Les deux scientifiques considèrent que la compréhension de ce mécanisme vital pour l’insecte permettra peut-être de mettre au point des stratégies pour lutter contre les moustiques vecteurs du paludisme.