L’obésité seule est-elle vraiment si dangereuse ?
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Classiquement, l’obésité (IMC > 30) est associée à un risque plus élevé de décès prématuré. Pourtant, ce ne serait pas toujours le cas, pour autant que certaines conditions précises soient remplies.
En fait, explique cette équipe britannique (université York), les études sur le sujet définissent « l’obésité saine » par l’absence de facteur de risque métabolique supplémentaire (hypertension, diabète, dyslipidémie…), ou la présence d’un seul de ces facteurs. Or, ajoutent les chercheurs, pour avoir une idée plus précise, il est nécessaire d’isoler l'obésité seule.
Le suivi (pendant une période moyenne de treize ans) a concerné quelque 54.000 hommes et femmes, obèses ou pas, en association ou non avec des facteurs de risque métabolique. Que constate-ton ?
• A peine 6% des personnes obèses ne sont pas affectées par un autre facteur de risque métabolique.
• Dans ce groupe, ni l’obésité générale ni l’obésité abdominale ne sont associées à un risque plus élevé de mortalité prématurée (quelle qu’en soit la cause) par rapport aux personnes avec un IMC « normal ».
• Dès qu’un seul facteur de risque métabolique vient s’ajouter à l’obésité, le risque de décès prématuré augmente.
Autrement dit, ce sont les facteurs de risque métabolique qui font vraiment la différence, bien plus fortement que l’obésité. En ajoutant que ceux-ci concernent une très large majorité des personnes obèses, beaucoup plus que celles de poids normal, ce qui signifie que le surpoids constitue en lui-même un facteur de risque… de facteur de risque.