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Rhinite et sinusite : quel lien avec la dépression ?
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Les personnes souffrant de rhinosinusite chronique s’exposent à un risque considérablement plus élevé de développer une dépression.
Cette association n’avait pas encore été explorée, en tout cas de manière aussi approfondie, explique le Dr Alain Cohen (Journal international de médecine). L’étude (Taïwan) a concerné près de 80.000 personnes, dont 15.000 affectées par une rhinosinusite chronique, c’est-à-dire l'inflammation persistante (au moins trois mois) de la muqueuse des fosses nasales et des sinus, avec des symptômes comme l’obstruction nasale (nez bouché), l’écoulement nasal, des troubles de l’odorat, ou encore la douleur (à la face et/ou maux de tête).
Le suivi a duré plusieurs années et les chercheurs, poursuit le Dr Cohen, observent « une incidence globale de la dépression plus élevée de 77% » en cas de rhinosinusite chronique, et le risque reste « significatif » après avoir pris en compte des facteurs comme le sexe, l’âge, le lieu de résidence, le statut socio-professionnel ou encore la présence d’autres problèmes de santé. Et contrairement à ce que l’on aurait pu penser, l’intervention chirurgicale (qui peut être proposée lorsque le traitement médical ne fait pas suffisamment d’effet) ne réduit pas le risque, qui demeure similaire entre les patients opérés et non opérés.
Le Dr Cohen explique : « Les auteurs estiment donc que leur étude suggère que les personnes avec une rhinosinusite chronique constituent une population à risque accru de dépression. Aussi conseillent-ils aux praticiens de prendre garde à la santé psychique de ces patients et de leur fournir un soutien adéquat afin de contrer au mieux ce risque aggravé de problématique dépressive ». Quant à expliquer la nature de cette association, les processus qui entrent en jeu, c’est encore un mystère.