Le moustique infecté renifle mieux l'homme
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Les moustiques porteurs du parasite Plasmodium, l'agent du paludisme, réagissent de manière particulière à l’odeur humaine.
En fait, leur odorat se modifie par rapport à des moustiques non infectés. Comme si le germe agissait sur son hôte pour favoriser ses chances d’être transmis. Des études précédentes avaient d’ailleurs montré que les moustiques anophèles « chargés » de Plasmodium suçaient le sang plus rapidement et plus fréquemment que les insectes qui n’étaient pas contaminés.
Une équipe anglaise (Ecole de médecine tropicale de Londres) a procédé en confrontant des tissus humains à des moustiques porteurs ou non du parasite.
Les résultats indiquent clairement que les anophèles infectés ciblent directement leur proie, avec bien davantage d’efficacité que leurs homologues (disons) sains. Ils foncent sans hésitation.
Les auteurs considèrent que ce changement de comportement est lié à des modifications du système olfactif, déclenchées par Plasmodium. Une meilleure compréhension de ces mécanismes pourrait déboucher sur la mise au point de nouveaux composés utilisables dans les pièges à moustiques.