Obésité et sexualité ne font pas bon ménage
news L’obésité est devenue un problème majeur de santé publique et… individuelle. Maladies cardiovasculaires, diabète, cancer… : un surpoids important peut engendrer des conséquences catastrophiques. Sur un plan psychologique, les répercussions ne sont pas négligeables, loin s’en faut. La sexualité, et en l’occurrence les frustrations vécues dans ce domaine par une frange importante des personnes obèses, s’inscrit dans ce contexte. Une étude française l’illustre parfaitement.
Une étude de grande ampleur, en fait, puisqu’elle s’est intéressée aux comportements sexuels de quelque 12000 hommes et femmes, âgés entre 18 et 69 ans. L’un des angles d’analyse visait à comparer l’activité sexuelle des participants affichant soit un indice de masse corporelle (IMC) satisfaisant, soit un surpoids, soit de l’obésité. Les enseignements majeurs sont édifiants, et pour certains inquiétants. Concernant les hommes, il apparaît que les obèses ont 70% de chances en moins de rencontrer une partenaire au cours de l’année écoulée, par rapport aux personnes d’un poids « normal ». Qui plus est, ils souffrent davantage de troubles de l’érection (sans doute liés à des soucis vasculaires). Quant aux femmes, la probabilité de croiser un partenaire sexuel est diminuée de 30%, sachant qu’elles sont proportionnellement moins nombreuses à affirmer que le sexe est important dans leur vie personnelle. Beaucoup plus grave : les dames en surpoids sont sensiblement plus à risque d’être confrontées à une grossesse non désirée. Ce phénomène pose question, et mérite que l’on s’y attarde dans le cadre des campagnes de sensibilisation à la contraception.