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La peur de l'avenir se cache dans le cerveau
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Une petite zone du cerveau, appelée l’habeluna, jouerait un rôle crucial dans le sentiment de crainte de ce qui pourrait arriver.
Cette région avait déjà été associée à la dépression (en particulier l’incapacité à éprouver du plaisir dans des situations agréables), ainsi qu’à la dépendance (notamment au tabac). Des chercheurs britanniques (universités de Londres et de Cambridge) montrent qu’elle intervient dans la peur de l’avenir, dans le pressentiment négatif, en fait en tant que système d’alarme destiné à nous prévenir d’un danger possible, en particulier sur base de nos erreurs passées.
Des volontaires ont participé à une expérience consistant à leur faire visionner une série d’images abstraites, associées à un gain ou à une perte d’argent, ou à une… décharge électrique (très modérée…). L’idée consistait à créer un conditionnement pavlovien (une réaction réflexe) : l’image liée à la décharge électrique devait provoquer un sentiment de peur.
Après une nouvelle diffusion des images, l’observation de la réaction du cerveau montre que face à celle qui a été associée à la douleur, l’activité de l’habeluna augmente de manière notable et spécifique, alertant donc sur le danger qui s’annonce. Et cette réaction est d’autant plus marquée que la probabilité de recevoir le choc électrique est élevée.
Cette mobilisation de l’habenula ne pose pas de problème en soi, expliquent les chercheurs, que du contraire. Sauf lorsqu’il y a hyperactivité, ce qui pourrait alors contribuer au développement de certains symptômes de la dépression et du trouble anxieux. Ce qui revient aussi à dire qu’une meilleure connaissance du fonctionnement de cette petite région cérébrale pourrait contribuer à la mise au point de traitements ciblés.