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Dans certaines circonstances, la malhonnêteté et la créativité sont étroitement liées.
L’idée, c’est que l’une et l’autre reposent sur une transgression des règles, sachant qu’en l’occurrence, la malhonnêteté doit être essentiellement comprise dans son sens « soft », sans conséquence majeure pour autrui.
Des chercheurs de l’université de Californie du Sud (Los Angeles) ont réalisé une série d’expériences au cours desquelles des volontaires devaient notamment résoudre des problèmes d’associations de nombres et de mots. La subtilité, c’est qu’ils auto-évaluaient leurs résultats (néanmoins vérifiés par l’équipe), avec donc la possibilité de tricher. Il s’avère qu’environ la moitié des participants ont gonflé leur taux de succès.
Phase deux : ces tests ont été suivis de tâches créatives. Et c’est là qu’il apparaît que ceux qui avaient précédemment le plus triché sont aussi ceux qui ont le mieux réussi les exercices créatifs. « Comme s’ils s’étaient libérés d’une contrainte », explique l’un des coordinateurs de cette étude. Ceci ne signifie pas qu’une personnalité malhonnête est forcément plus créative, ou qu’un créatif est nécessairement plus malhonnête, mais suggère que ces traits partagent des points communs, et en particulier le dépassement des conventions.
Et à un tout autre degré, lorsque la malhonnêteté et la créativité sont fortement présentes et intimement combinées chez un individu, les auteurs parlent de « génie du mal ».
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