Pourquoi l’exercice physique fait du bien au cerveau
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Cœur et cerveau : la santé de ces deux organes est intimement liée et l’activité physique contribue à les maintenir en forme.
Comme l’explique Claudine Gauthier, coordinatrice de cette étude (université de Montréal), « les artères durcissent avec l’âge. On pense que ce phénomène commence dans l’aorte, la principale artère sortant du cœur, avant d’atteindre le cerveau. Or, les changements cognitifs dus au vieillissement évoluent à peu près au même rythme que le durcissement artériel et il pourrait y avoir un lien entre les deux. Nous avons découvert que les adultes âgés qui ont une aorte en meilleure condition et une meilleure capacité aérobique obtiennent aussi un meilleur score aux tests cognitifs. Nous pensons que la préservation de l’élasticité artérielle pourrait être l’un des mécanismes par lesquels l’exercice physique ralentit le vieillissement cognitif ».
En d’autres termes, l’activité physique est bonne pour le cœur et les artères et dès lors pour le cerveau et ses facultés de mémorisation, d’apprentissage, de raisonnement, de résolution de problèmes, de motricité…, altérées avec l’âge qui avance.
Conserver ses facultés jusqu'à un âge avancé
Les chercheurs ont composé deux groupes, l’un réunissant des personnes de 18 à 30 ans, l’autre de 55 à 75 ans. Aucune ne présentait un problème physique ou mental susceptible d’influer sur les résultats de l’étude. La capacité physique a été mesurée par la consommation maximale d’oxygène pendant un effort intense sur un appareil d’exercice. Les facultés cognitives (et plus précisément l’agilité mentale) ont été évaluées lors d’un test spécifique.
Les participants ont été soumis à trois séances de résonance magnétique (IRM), afin d’observer la circulation sanguine dans le cerveau, l’activité cérébrale pendant les tests cognitifs et l’état physique de l’aorte. En croisant toutes ces données, les spécialistes ont établi un lien très net entre la santé vasculaire et la fonction cérébrale, ainsi qu’une association entre cette fonction cérébrale et la capacité aérobique.
Ils poursuivent : « Nos résultats soutiennent que l’hygiène de vie, et en particulier l’activité physique, contribue à entretenir l’élasticité des artères, ce qui aide à préserver des dommages cérébrovasculaires et à conserver ses facultés cognitive jusqu’à un âge plus avancé ».