- dossierQu’est-ce qu’une coronarographie (angiographie coronaire) ?
- dossierQuels sont les symptômes d’un problème au nerf vague ?
- dossierPourquoi bâillons-nous ?
- nieuwsDétecter un cancer grâce à une prise de sang : où en est la science ?
- dossierManger du yaourt contre le stress, l'anxiété et la dépression ?
Psychopathes : un cerveau programmé pour la cruauté
news
Face à la souffrance de l'autre, le cerveau des psychopathes réagit de manière très particulière. Une nouvelle piste de traitement se dessine-t-elle ?
Pourquoi les psychopathes se comportent-ils ainsi ? Pourquoi cette insensibilité, ce caractère antisocial, cette absence de remords, ces attitudes manipulatrices ? Une série de théories ont été avancées. Ces explications-ci relèvent des neurosciences. Une équipe de l’université de Chicago a constitué un panel d’une centaine de détenus américains, âgés de 18 à 50 ans. Des évaluations ont permis de les classer en trois groupes, selon leur profil psychopathique (élevé, modéré, faible).
Phase deux : chaque participant a visionné des images neutres ou violentes, alors que l’activité cérébrale était scrutée par résonance magnétique (IRMf). Ils devaient aussi s’imaginer soit qu’une souffrance leur était infligée soit qu’elle concernait quelqu’un d’autre.
Que disent les résultats ?
• Lorsque les personnalités hautement psychopathiques pensent à leur propre souffrance, une zone spécifique du cerveau s’active. Ce qui signifie qu’elles expriment une certaine sensibilité face à la souffrance… mais seulement lorsqu’elles en sont victimes. Quand la douleur affecte un autre individu, les régions liées à l’empathie (la capacité à ressentir les émotions vécues par quelqu’un d’autre) ne fonctionnent pas, et en tout cas pas « normalement ».
• Quand ils observent ou imaginent la souffrance d’un autre, les grands psychopathes présentent une activité accrue dans une région du cerveau liée à la réaction de plaisir, de satisfaction.
• En cas de souffrance de l‘autre, le cerveau du psychopathe ne montre pas l’activité classique dans les aires qui déclenchent la décision de porter secours, de venir en aide.
L’identification de ces problèmes d’activation et de connexions cérébrales est importante, d’abord pour la compréhension des mécanismes qui entrent en jeu, mais aussi, ajoutent les chercheurs, parce qu’elle pourrait permettre de dégager des pistes thérapeutiques.