Psychiatrie : et pourquoi pas par vidéoconférence ?
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Le recours à la « télé-psychiatrie » devrait se développer au cours des années à venir.
Le traditionnel face-à-face entre le psychiatre et son patient ne vit pas ses dernières heures, évidemment, mais les techniques modernes « représentent une option viable pour proposer des soins à des patients ayant un accès limité aux traitements classiques », en particulier en raison de l’éloignement du praticien ou de difficultés de déplacement.
Ce sujet a été abordé dans une édition récente de l’American Journal of Psychiatry. On lit que « la prochaine décennie devrait voir une expansion continue de la visioconférence et son intégration dans la pratique psychiatrique de routine ». Evidemment, cela ne va pas sans soulever une série d’interrogations, d’ordre réglementaire, administratif et clinique.
Un thérapeute trop virtuel ?
A ce propos, explique le Dr Alain Cohen (Journal international de médecine), « on conseille par exemple de « compenser la distance émotionnelle » imposée par la télé-psychiatrie (où le thérapeute semble par principe « virtuel ») en adoptant devant la caméra « un ton plus énergique et expressif ». Et l’accès à distance peut s’avérer utile pour aborder des patients violents ou des préoccupations concernant la confidentialité ».
De fait, « l’apprentissage de la télé-psychiatrie devrait progressivement intéresser la formation et l’information des psychiatres ». Sachant que l’écran ne reste qu’un outil « qui présentera la valeur ajoutée que ses utilisateurs sauront et voudront lui donner ».