Manger épicé, un signe de virilité ?
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Les hommes qui présentent des niveaux élevés de testostérone ont tendance à mieux supporter la nourriture épicée, et même à aimer cela.
La testostérone, c’est l’hormone « mâle » par excellence, la principale hormone sexuelle masculine. Libido, énergie, mental, masse musculaire… : la testostérone joue un rôle majeur. Elle est aussi présente chez les femmes, mais en quantités beaucoup plus faibles, encore que leur sensibilité à cette hormone, en tout cas sur le plan comportemental, pourrait être plus élevée que chez les messieurs.
Et donc, une équipe de l’université de Grenoble a voulu déterminer s’il existait une association entre le goût pour la nourriture épicée et la testostérone endogène (fabriquée par le corps). Des participants âgés de 18 à 44 ans ont été réunis autour de la table : on leur a demandé d’assaisonner une purée de pommes de terre avec de la sauce piquante et du sel, sachant qu'ils devaient ensuite la manger. Des prélèvements de salive ont permis d’évaluer les taux hormonaux.
Résultat : plus la concentration de testostérone est élevée, plus l’homme a tendance à épicer son plat (et à apprécier le résultat final). Ce lien ne vaut que pour la sauce piquante, pas pour le sel. Les auteurs suggèrent donc une association, avec dès lors une possible relation entre les processus hormonaux et les comportements alimentaires.
Concernant les femmes, cela doit encore être vérifié, alors que les chercheurs français rappellent que l’alimentation (très) épicée est beaucoup plus ancrée dans d’autres régions du monde. Mais là où l’on mange « raisonnablement » piquant, la testostérone pourrait donc influencer le goût.