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Désir sexuel : un supplément de testostérone ?
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Les seniors confrontés à une baisse de la libido pourraient tirer un réel bénéfice d’un traitement à la testostérone lorsque celle-ci est insuffisante.
Comme le rappelle le Dr Jean-Claude Lemaire (Journal international de médecine), « la testostérone est la principale hormone mâle impliquée dans le maintien de la libido, la fonction érectile et la production de spermatozoïdes ». La question consiste à savoir si un traitement de substitution, destiné à compenser une déficience associée à l’âge, peut présenter un intérêt chez les seniors dont l’activité sexuelle est compromise. Une nouvelle étude, réalisée à l’initiative des instituts de santé américains (NIH), indique que ce serait effectivement le cas.
Environ 500 seniors ont été intégrés dans ce suivi, qui a duré un an. Tous présentaient un taux bas de testostérone. Deux groupes ont été constitués : dans l’un, les participants devaient appliquer sur la peau un gel à base de testostérone, alors que dans l’autre, le gel contenait un placebo (substance inactive). Une évaluation de la sexualité est intervenue à l’entame, et ensuite tous les trois mois. Le Dr Lemaire explique : « Dans le groupe testostérone, il est rapporté un plus grand intérêt pour la sexualité, une augmentation de la libido, ainsi qu’une amélioration de dix des douze paramètres de l’activité sexuelle, dont par exemple la fréquence des rapports, de la masturbation ou des érections nocturnes ou matinales. L’augmentation du taux de testostérone va de pair avec cette amélioration des activités sexuelles et de la libido ».
On notera qu’aucun seuil de testostérone n’a pu être fixé : en d’autres termes, chaque personne est susceptible de réagir différemment. Ce qui est évident, c’est que le traitement donne globalement des résultats positifs, alors qu’aucun changement notable n’a été observé dans le groupe placebo. « Ceci montre qu’un taux bas de testostérone contribue à la diminution de l’intérêt pour la sexualité, à une baisse de la libido et à une réduction de l’activité sexuelle. La recherche d’un déficit en testostérone devrait donc être réalisée chez les hommes âgés qui se plaignent de ces symptômes. La décision d’entreprendre une substitution doit prendre en compte les éventuels risques cardiovasculaires et prostatiques, que cette étude ne permet pas d’évaluer ».