Examen : rêver qu’on rate, c’est bon signe
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Voici une constatation surprenante : les étudiants qui rêvent qu’un examen va mal se passer obtiennent de meilleurs résultats.
La différence n’est pas énorme, c’est vrai, mais elle existe, constate le Pr Isabelle Arnulf, présidente de la Société française de recherche et médecine du sommeil. Elle a présenté son étude lors d’un congrès de spécialistes qui s’est tenu à Marseille. « Oui ! Rêver de rater son concours a une incidence sur le résultat. Et dans le bon sens… », lit-on dans Le Quotidien du Médecin.
L’expérience a réuni quelque 700 étudiants en première année de médecine. On leur a demandé s’ils se souvenaient avoir rêvé la veille de passer un examen important. Parmi ceux qui s’en rappelaient, 60% ont mentionné cet examen comme le thème central de leur rêverie, et pour 78% d’entre eux, les choses ne se déroulaient pas bien (surtout des retards, l’oubli d’affaires, des erreurs au moment de cocher des réponses, des questions mal comprises…). Une impression (très) négative, en somme.
Or, l’analyse des résultats montre que ceux qui avaient rêvé de l’examen obtenaient globalement de meilleures notes, et comme le « pressentiment » n’était pas bon pour l’écrasante majorité, on peut supposer, à l’instar du Quotidien du Médecin, que « l’anticipation négative en rêve d’un événement stressant semble apporter un gain de performance ». Cette simulation virtuelle de ce qui va (ou plutôt pourrait) suivre incite peut-être à redoubler d’attention. Mais on doute que cela aidera ceux qui n’ont pas travaillé assez dur, encore qu’ils peuvent toujours rêver…