Comment l'exercice physique muscle le cerveau
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L’activité physique améliore le fonctionnement du cerveau et l’exécution de tâches non sportives en raison d’une meilleure connectivité cérébrale.
Ce bénéfice a été suggéré par une série d’études récentes, qui soulignent en particulier l’importance d’une bonne santé cardio-respiratoire pour mieux irriguer le cerveau, et ainsi le maintenir en forme. Une équipe américaine (université de l’Arizona) a abordé la question sous l’angle des modifications structurelles du cerveau associées à l’exercice physique, en l’occurrence la course à pied. Elle a réuni un groupe de jeunes adultes (19 à 24 ans), sportifs ou non sportifs, dont l’activité cérébrale a été observée par imagerie médicale.
Les chercheurs expliquent d’abord que contrairement à ce que l’on pourrait penser, la course à pied s'accompagne d'une activité mentale très active, puisqu’elle mobilise un éventail de fonctions cognitives : planification, contrôle de soi, vigilance, prise de décision, contrôle moteur, réaction… En comparant la connectivité cérébrale des coureurs et des non-coureurs, les auteurs ont pu mettre en évidence des particularités propres aux sportifs, avec un avantage en termes de fonctions exécutives (attention, décision, organisation, planification…), dont l’efficacité repose sur la capacité à s’adapter rapidement à une situation et à son évolution.
Ces spécificités cérébrales sont associées à la fréquence et à l’intensité de l’activité physique, et à la capacité aérobique, ce qui traduit une relation dose - réponse entre la connectivité cérébrale et la pratique sportive. Les activités physiques aérobiques qui exigent, comme la course à pied, des efforts soutenus, avec des compétences sur le plan locomoteur et en termes d’orientation spatiale, agissent donc sur les connexions cérébrales, et ceci dès un âge jeune. Un bénéfice qui se maintient au fil de l’existence, et jusque tard, pour autant que la pratique soit régulière.