L’activité physique pour réussir à l’école
news
Négliger les activités sportives en milieu scolaire pose non seulement un problème sur le plan physique, alors que beaucoup de jeunes sont en surpoids, mais pourrait avoir une influence négative sur l’apprentissage. C’est en tout cas ce qu’affirme un spécialiste canadien.
François Trudeau est directeur du Département des sciences de l’activité physique à l’Université du Québec. A l’occasion des Journées annuelle de santé publique du Canada, il a présente une étude extrêmement intéressante sur les bienfaits potentiels du sport à l’école. Sa thèse repose sur l’analyse d’une série d’études réalisées sur le sujet, et aboutit à la conclusion que « transférer » cinq heures de classe par semaine vers des cours d’activité physique, au pire ne modifie en rien le taux de réussite dans les matières intellectuelles, au mieux – et cela vaut pour la moitié des élèves – améliore sensiblement leurs résultats globaux. Il a d’ailleurs été observé, note François Trudeau, que parmi les jeunes issus de milieux défavorisés, ceux qui pratiquent une activité physique (parascolaire cette fois) affichaient de meilleures notes en mathématiques par rapport aux sédentaires. Concernant ces derniers, une étude américaine montre quant à elle que les élèves en excès de poids souffrent de troubles métaboliques qui accentuent les difficultés d’apprentissage.