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Les salles à bas coût veulent frapper un grand coup
dossier Faut-il obligatoirement dépenser beaucoup d’argent pour pratiquer un sport dans une salle? C’est vrai: certains abonnements sont hors de prix. De quoi empêcher le plus grand nombre de goûter aux bienfaits réparateurs d’une activité physique régulière? Pas sûr. Des exceptions existent. Elles tendent à rappeler que faire fondre ses kilos superflus n’est pas une chasse gardée pour nantis…
En Belgique, le marché des salles de fitness est monopolisé par des enseignes spécialisées dans le haut de gamme. Le luxe du lieu et les multiples prestations «ajoutées», comme la terrasse solarium avec transats, le sauna ou la piscine, font exagérément grimper la note. Et encore! On ne parle pas de la mise à disposition d’un coach personnel ni de l’usage d’une technologie prétendument tendance (des cours virtuels sur écran plat, notamment), mais surtout frimeuse.
Cette pratique de la surenchère exige que, si on veut gonfler ses biceps, il convient de disposer avant tout d’un portefeuille lui-même préalablement bien gonflé. Entre le droit d’entrée (250 €), les frais administratifs de dossier (75 € à 100 €) et l’abonnement proprement dit (800 €), pouvoir travailler son souffle sur un tapis de course nécessite de débourser 1200 € par an. Quand ce n’est pas davantage! Cher? Excessif, plutôt. Pire: dissuasif dans un contexte économique aussi peu propice au moindre écart budgétaire. En tout cas, profondément regrettable: tandis que l’emploi dégringole et que les temps de loisirs augmentent pour celles et ceux touchés de plein fouet par la crise, la question du remplissage de ces plages de détente forcée se pose d’une manière de plus en plus accrue.
Low cost, mais pas discounter
Le sport pourrait constituer un excellent moyen de s’occuper, d’une part, d’évacuer un stress généré par une situation souvent difficile à vivre, d’autre part, de prendre soin
de sa santé, enfin. L’évidence saute aux yeux. Mais faut-il pour autant devoir faire… sauter la banque pour se sentir mieux dans sa peau et dans sa tête? Absolument pas. D’où ce concept innovant qui a vu le jour aux Pays-Bas, qui s’est étendu ensuite à l’Allemagne et à la France, et qui gagne progressivement la Belgique: de la même façon que les compagnies aériennes appelées low cost ont transformé le transport aérien, des exploitants de salle ont décidé de proposer à leurs membres des abonnements à prix réduit.
Cette formule assure l’essentiel à leurs utilisateurs, tout en les préservant du superflu. C’est en effet notre point fort, explique Dick Vande Vyvere, affable quadragénaire anversois à l’origine du projet JustFit. Pour moins de 15 € par mois, nous sommes à même d’offrir à nos adhérents tout l’espace et tout le matériel dont ils ont besoin.
En revanche, nous avons supprimé une série de prestations annexes, comme le banc solaire, le hammam ou le jacuzzi. Généralement utilisées par une minorité, celles-ci n’étaient pas de première nécessité. Nos douches sont payantes (0,50 pour 5 minutes). La décoration se résume à l’essentiel.
Une précision, et j’y tiens: nous sommes low cost, mais pas discounter. J’entends par là que nous n’avons pas fait la moindre concession sur les engins mis à la disposition de nos abonnés. Nos appareils sont des machines haut de gamme. Nous avons voulu répondre à une certaine demande, c’est-à-dire autoriser le plus grand nombre à accéder au sport en salle simplement, sans esbroufe, mais sans bâcler non plus les choses. Je crois que nous sommes parvenus à ce que nous voulions.
Le prix d’un plat du jour
Le nombre d’adhérents a été classé «secret défense», par Dick Vande Vyvere. Idem concernant le niveau du point mort à atteindre pour rentabiliser une salle de ce type. Mais le fait qu’il en ait ouvert une seconde à Anvers en janvier dernier et qu’il envisage d’en disséminer une dizaine d’autres à travers toute la Belgique augure l’intérêt pour un tel concept et, a fortiori, sa viabilité.
Quand on y réfléchit bien, poursuit Dick Vande Vyvere,15 €, c’est ce qu’on paie au restaurant pour un plat du jour. Or, moi, pour cette somme, je fournis l’accès au bien-être. Cela vaut la peine, non? Installé à Bruxelles, à peine quelques pâtés de maison plus loin qu’un géant du sport en salle, Michel Denis ne dit rien d’autre lorsqu’il déclare: Les gens considèrent normal de payer des sommes insensées pour avoir accès à des services dont la plupart d’entre eux n’ont que faire. Je travaille avec mon épouse.
Dans notre démarche, qui consiste à faire prendre conscience à nos clients que le sport est excellent pour l’organisme, nous privilégions essentiellement l’aspect humain. Le tarif que nous proposons à nos adhérents est relativement bas: 200 € pour une année. Pour ce montant, ils bénéficient de 300m2 desquels tout ce qui est ostentatoire a été proscrit. Nous non plus, nous n’avons pas voulu sacrifier à la qualité des prestations proposées, mais nous avons délibérément refusé d’alourdir inutilement notre cahier des charges, donc le coût de nos abonnements, en y incluant un panel de services trop large. Nous possédons un banc solaire et un sauna. Mais ils fonctionnent à la séance. Ils ne font pas partie d’un package global dont le montant, forcément surélevé, pénaliserait inévitablement ceux qui n’y vont jamais.
Mon but consiste à être astucieux, à demeurer au plus près des attentes de mes clients, le tout dans une ambiance cool, plus proche du gymnase que de la salle où on vient pour être vu. En outre, pour gagner en convivialité, l’endroit s’ouvre sur un jardin d’été. CQFD: (bien) faire du sport bon marché n’est plus un cliché! Dès lors, laissez-vous tenter…l
INFOS
Beauty Cool Gym
21 rue Guillaume Kennis
1030 Bruxelles
Tél. 02 242 81 64