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Sport et accident cardiaque : comment limiter le risque ?
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Certains facteurs augmentent le risque d’accident cardiaque pendant la pratique d’une activité physique. Quel que soit leur degré de performance, les sportifs devraient les connaître et se montrer vigilants pendant l’exercice.
Le sport est bon le cœur, c’est une évidence. Toutefois, le décès de sportifs pendant l’effort est une réalité. Un examen cardiaque est d’ailleurs recommandé à tous les athlètes qui participent à des compétitions ou qui s’entraînent de manière intensive, alors qu’un test d’effort est conseillé aux pratiquants de plus de 40 ans. Certains facteurs augmentent le risque de problème cardiaque pendant l’activité physique, mais sont-ils connus des sportifs amateurs ?
Une équipe française (Clinique du sport Bordeaux-Mérignac) en a interrogé environ 3500, âgés de 30 ans en moyenne, dont une minorité présentait des facteurs de risque cardiovasculaire classiques (tabac, excès de cholestérol, hypertension ou diabète). Que constate-t-on ?
• L'âge. Chez les moins de 40 ans, 64% se sont soumis à un électrocardiogramme (ECG) au repos, et chez les plus de 40 ans, à peine 54% ont réalisé un test d’effort.
• Le tabac. Un répondant sur cinq n’en connaît pas les dangers en relation avec le sport, ni l’attitude à adopter (ne pas fumer deux heures avant et après l’effort).
• La fièvre. On constate que 67% des sportifs ne sont pas informés du risque de pratiquer une activité physique en étant fiévreux. Or, les infections respiratoires et urinaires, avec l’inflammation et la production de cytokines (des hormones immunitaires), sont associées à un risque transitoire d’événement coronaire. De même, le taux d’atteinte du cœur peut augmenter de 5 à 10% en cas d’infection virale bénigne. Il est recommandé de ne pas pratiquer de sport tant que la fièvre persiste, ainsi que les huit jours suivants.
• La météo. Une température extérieure trop basse ou trop élevée présente un risque, qui n’est connu que par 53% (trop froid) et 68% (trop chaud) des sportifs. En dessous de 5 °C et au-delà de 21 °C, plusieurs fonctions sont impactées, d’autant plus si la température est très basse ou très élevée : pression artérielle, fréquence cardiaque, consommation d’oxygène, viscosité du sang, résistance vasculaire, déshydratation (même par temps froid !), hyper-réactivité des voies respiratoires…
• La préparation. La grande majorité des sportifs sont conscients de l’importance de l’échauffement et de l’hydratation, alors qu’on constate que 22% (!) d’entre eux méconnaissent les dangers du dopage (en particulier les stéroïdes anabolisants).
• Les symptômes. La nécessité de signaler palpitations, malaise et douleur thoracique à l’exercice est ignorée par respectivement 18%, 7% et 11% des personnes interrogées. Etonnement, indique le Journal international de médecine (JIM), les athlètes de loisirs (surtout ceux pratiquant moins de 9 h / semaine) ont un taux de réponses exactes supérieur aux sportifs de compétition.
Les éléments sélectionnés ne constituent pas une liste exhaustive, poursuit le JIM, et il est probable qu’une meilleure information diminuerait le risque cardiaque chez les sportifs amateurs. « Cette démarche simple, complémentaires des examens médicaux, pourrait être entreprise par le médecin en abordant les dix points clés : tabac, fièvre, température extérieure trop basse ou trop élevée, dopage, échauffement, hydratation, palpitations, vertiges et douleur à la poitrine ».