Articles associés
Et vous, le stress ronge-t-il votre santé ?
news
Les patients qui se plaignent d’une mauvaise santé à cause du stress doivent être écoutés très attentivement : il s’agit d’un indice important.
Il faut distinguer ici la perception du stress et la sensation que cet état s’accompagne d’un retentissement sur la santé. Une impression à la fois objective et subjective, parfois fondée, parfois pas, mais qui ne doit en aucun cas être négligée par les médecins.
C’est ce qui ressort d’une étude de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui a regroupé quelque sept mille participants, d’un âge moyen de 50 ans. A l’entame, ils ont été invités à répondre à une question (relativement) simple : « Dans quelle mesure estimez-vous que le stress ou la pression ont une incidence sur votre santé ? ». Trois propositions : aucune, légère ou modérée, beaucoup ou extrême. Une série d’autres éléments ont été pris en considération : le tabagisme, la consommation d’alcool, l’alimentation, l’activité physique, ainsi que des paramètres comme la pression artérielle, le diabète, l’indice de masse corporelle (IMC) et des données sociodémographiques.
Une perception très précise
Pendant les vingt années de suivi, les cas d’insuffisance coronarienne (manque d’oxygénation du cœur) et d’infarctus fatals ou non ont été recensés. Le résultat montre que les personnes qui déclarent que leur santé est beaucoup ou extrêmement affectée par le stress s’exposent à un risque notablement plus élevé de souffrir d’un problème cardiaque sérieux (potentiellement mortel), spécifiquement corrélé à ce facteur.
« D’un point de vie clinique, ceci suggère que la perception qu’ont les patients de l’impact du stress sur leur santé peut être très précise, dans la mesure où elle peut prédire un événement aussi grave et fréquent que la maladie coronaire », indique l’un des auteurs. Le Dr Béatrice Vuaille (Le Quotidien du Médecin) ajoute en substance : « Maintenant, des études sont nécessaires pour déterminer si ce risque peut être réduit par une intervention médicale spécifique ». En tout cas, la gestion du stress constitue une approche importante.
