Arrêter de fumer : l’efficacité de la cigarette électronique
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La cigarette électronique, ou e-cigarette, est associée à un taux de sevrage tabagique largement supérieur à celui des substituts nicotiniques. Mais tout n’est pas rose non plus.
Cette équipe britannique (Queen Mary University of London) a suivi pendant un an un groupe de quelque 900 fumeurs (41 ans en moyenne), la moitié de femmes, avec une consommation médiane de 15 cigarettes par jour. Les participants ont été divisés en deux groupes, explique Le Quotidien du Médecin : cigarette électronique (e-liquide : 18 mg de nicotine) ou substitut nicotinique (au choix : patch, gomme, comprimé à sucer ou spray nasal). De part et d’autre, le traitement a été fourni pour trois mois, à charge des participants de le renouveler à leurs frais.
Pendant le premier mois, tous ont participé à une entrevue hebdomadaire avec un médecin spécialisé dans le sevrage tabagique. Que constate-t-on ?
• A 1 mois : 44% des membres du groupe e-cigarette étaient sevrés, contre 30% dans le groupe substitut nicotinique.
• A 6 mois : la proportion est respectivement de 35% et de 25%.
• A 1 an : la proportion s’établit à 18% et 10%.
On ajoutera qu’entre 6 mois et 1 an, le taux de fumeurs ayant réduit leur consommation de moitié est de 13% dans le groupe e-cigarette contre 7% dans l’autre. En ce qui concerne les effets secondaires, les nausées dominent dans le groupe substitut nicotinique, alors qu’il s’agit des irritations de la bouche et de la gorge pour l’e-cigarette. Elément non négligeable, ajoute Le Quotidien du Médecin : dans le groupe cigarette électronique, 80% des ex-fumeurs (arrêt complet) vapotent toujours après un an, alors que dans le groupe substitut nicotinique, ils ne sont plus que 9% à continuer à utiliser cette méthode.
L’e-cigarette semble donc plus efficace à long terme pour arrêter de fumer, sachant que des questions restent en suspens concernant son innocuité, même si on peut considérer que sa toxicité est moindre que celle de la cigarette classique.