Erreur médicale : les pensées suicidaires des chirurgiens
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Une étude suggère que les erreurs médicales, l’épuisement professionnel et la dépression induisent des pensées suicidaires chez les chirurgiens, à des taux plus élevés que dans la population générale. Ils seraient également moins enclins à demander de l’aide.
L’étude a été réalisée à l’initiative du Collège américain des chirurgiens, qui a adressé un questionnaire à l’ensemble de ses membres, parmi lesquels 8.000 ont renvoyé une réponse.
Il apparaît que 6% indiquent avoir ressenti des pensées suicidaires durant l’année écoulée, sachant que ce taux grimpe à 16% parmi ceux qui avaient récemment commis une erreur médicale. A peine un quart de ceux qui ont pensé au suicide ont décidé de demander une aide, une réticence qui s’expliquerait par la crainte des répercussions sur la pratique médicale, en particulier la peur d’être décrédibilisé, voire de perdre son emploi.
Cette enquête révèle aussi que les pensées suicidaires – les tentatives de suicide n’ont pas été recensées – seraient non seulement liées aux erreurs professionnelles, mais aussi à l’épuisement et (logiquement) à la dépression.