Un médecin trop gros a du mal à parler… kilos en trop
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Les médecins affichant un IMC « normal » sont davantage enclins à prodiguer des conseils pour perdre du poids.
Cette étude américaine (université Johns Hopkins) a porté sur quelque cinq cents médecins généralistes, répartis en deux groupes, selon que leur IMC (indice de masse corporelle) était inférieur ou supérieur à 25 (le seuil de l’excès de poids). Leur attitude face aux patients en surpoids a scrutée avec la plus grande attention. Et il s’est avéré que les praticiens présentant un IMC « normal » sont bien plus enclins à discuter « perte de poids » avec leurs patients et à délivrer des conseils en ce sens, par rapport aux confrères enrobés.
D’autant, constate-t-on aussi, que l’IMC du médecin trouble son diagnostic, en ce sens qu’il a tendance à placer le curseur du surpoids en fonction de sa propre situation. Les auteurs (qui publient leurs données dans la revue « Obesity ») expliquent que les généralistes avec un IMC « normal » se sentent plus à l’aise pour prodiguer des recommandations d’ordre diététique et/ou sportif. Les médecins obèses, quant à eux, sont davantage enclins à prescrire des médicaments.
Et globalement, soulignent encore les chercheurs, la nécessité d’une prise en charge énergique du surpoids, sur base d’un dialogue ouvert et franc, doit être beaucoup mieux intégrée, systématisée ; et ceci concerne autant les médecins en surpoids que ceux qui ne le sont pas.