Troubles de l’alimentation : une forte tendance suicidaire
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C’est un constat extrêmement préoccupant : les troubles (graves) de l’alimentation chez l’adolescent sont associés à une forte tendance suicidaire.
La boulimie, l’anorexie et l’hyperphagie (crises d’hyper-alimentation, sans contrôle du poids) partagent deux constantes : une forte altération de la vie sociale et des tendances suicidaires extrêmes.
Une équipe américaine a conduit une étude auprès de quelque 10.000 enfants et adolescents, âgés de 13 à 18 ans. Après avoir déterminé ceux qui souffraient depuis au moins un an d’un trouble alimentaire, ils ont établi que la majorité d'entre eux (89%) déclarent avoir subi une altération de leur vie sociale, et ceci dans des proportions qualifiées de graves par 20%.
Une dépréciation de soi est avancée par beaucoup, des troubles psychiatriques associés sont fréquents, alors que des tendances suicidaires ont été mises en évidence dans tous les sous-groupes de troubles de l’alimentation (anorexie, boulimie et hyperphagie). Les chercheurs affirment, sur base d’une grille d’estimation à long terme, que cette tendance suicidaire risque de perdurer à vie. Ils alertent dès lors sur la nécessité de prévenir et de traiter ces troubles alimentaires, qui doivent être considérés comme une préoccupation majeure de santé publique.
Cette étude – réalisée aux Etats-Unis, rappelons-le – indique enfin que si la majorité des adolescents souffrant de ce problème ont souhaité suivre un traitement, seule une minorité y a eu accès.