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Verrues génitales : l’efficacité radicale du vaccin
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La vaccination contre les papillomavirus (HPV) permet de réduire dans des proportions colossales les diagnostics de verrues génitales.
La vaccination contre le HPV met surtout l’accent sur la prévention du cancer du col de l’utérus. Ce que l’on sait moins, c’est que son efficacité se manifeste aussi contre les verrues génitales, puisque celles-ci sont également le fait des papillomavirus.
En Australie, une campagne de vaccination massive et gratuite a débuté en 2007, ce qui permet d’en évaluer les répercussions avec un recul appréciable. Le vaccin a été proposé aux adolescentes de 13 à 18 ans (via les établissements scolaires), et aux jeunes femmes jusqu’à 26 ans (chez les médecins généralistes et dans les centres de santé). L’opération s’est prolongée jusque fin 2009, avec une couverture vaccinale qui a atteint les 70% de cette population. C’est le vaccin quadrivalent qui a été utilisé (papillomavirus de types 6, 11, 16 et 18).
Une diminution radicale !
Une équipe du Centre de santé sexuelle de Melbourne a dressé un premier bilan de cette campagne, en s’intéressant à son impact sur les verrues génitales. Résultat : une diminution radicale, alors que dans le même temps, les autres types de maladies sexuellement transmissibles (MST) connaissaient (globalement) une augmentation.
Entre juillet 2004 et juin 2011, la prévalence des verrues génitales – dans la population étudiée ! - est ainsi passée de 19% à 2% chez les femmes de moins de 21 ans, et de 23% à 3% chez les garçons (hétérosexuels) de la même classe d’âge. Chez les femmes de plus de 21 ans, la chute est un peu moins franche (de 12% à 4%), mais elle demeure très importante. Cette baisse n’est pas observée chez les patientes qui n’ont pas bénéficié de la vaccination gratuite, ainsi que chez les plus de 30 ans (hommes et femmes confondus).
Ainsi que le résume le Dr Roseline Péluchon, du « Journal international de médecine » (JIM) : « Cette étude permet donc de conclure à une quasi-disparition des verrues génitales chez les femmes vaccinées et les hommes de moins de 21 ans, quatre ans après le début de la vaccination ». Elle ajoute : « Les auteurs remarquent toutefois que les homosexuels masculins, dont le risque de cancer anal est au moins égal à celui de cancer du col de l’utérus pour les femmes, ne bénéficient pas de cette avancée ».