Bien faire l’amour : les douze commandements selon deux sexologues
- Parler pour stimuler l’excitation de sa partenaire
- Commencer par des préliminaires peu sexuels et à double sens
- Eviter les caresses surexcitantes
- Rester longtemps sur chaque caresse donnée ou reçue
- Pénétrer avec une érection non complète
- Pénétrer sa partenaire avec pauses et lenteur
- Il fait une pause dès le début de la pénétration…
- Procéder à des va-et-vient lents et appuyés
- Respirer d’une manière adaptée
- Se retirer pour faire des pauses
- Quand il sent arriver l’imminence éjaculatoire…
- Savoir se laisser aller quand l’éjaculation survient
dossier Dans un livre intitulé « La mécanique sexuelle des hommes », deux sexologues renommés détaillent les douze conseils fondamentaux – à l’usage de ces messieurs et pour le plus grand plaisir de ces dames – pour qu’un rapport sexuel soit pleinement satisfaisant. Voici les 12 commandements pour bien faire l'amour...
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Les auteurs du livre, le Dr Catherine Solano (médecin-sexologue) et le Pr Pascal de Sutter (psychologue-sexologue à l’UCL), bénéficient d’une expertise reposant sur leur expérience clinique et leurs travaux de recherche. Au fil de l’ouvrage, ces spécialistes s’intéressent tout particulièrement à la problématique de l’éjaculation précoce, qui concerne une proportion considérable d’hommes. Des exercices, à pratiquer seul ou à deux, sont proposés par les sexologues.
Pour commencer, le Dr Solano et le Pr de Sutter soulignent un point fondamental : « L’homme « fonctionnel » n’est pas un étalon. Il ne sait pas parfaitement contrôler son excitation, il sait la gérer. Il se connaît et sait comment procéder pour faire l’amour de manière satisfaisante ». Sous oublier, bien entendu, que le rapport sexuel est avant tout un partage. Suivez le guide.
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Parler pour stimuler l’excitation de sa partenaire
La femme a besoin de temps pour arriver à un niveau de désir qui lui permettra d'avoir vraiment très envie de faire l’amour.
Pour cela, la meilleure méthode, c’est de ne pas être pressé, et surtout de savoir lui parler : lui dire des mots doux, qu’elle est belle, qu’il la trouve désirable, qu’il se sent bien avec elle, qu’elle est unique, qu’il a pensé à elle pendant la journée… « Tout cela est très important, car ce qui déclenche le désir féminin, c’est souvent la parole. Et quand une femme éprouve beaucoup de désir, son excitation vient nettement plus rapidement et elle va plus haut. »
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Commencer par des préliminaires peu sexuels et à double sens
A double sens, c’est-à-dire de l’homme vers la femme et de la femme vers l’homme. D’abord des baisers, puis des caresses.
« Il est très important de prodiguer des caresses non sexuelles au début : une femme doit ressentir l’envie d’aller plus loin, et non celle de freiner son partenaire qui va trop vite, trop droit au but ». Ces préliminaires doivent durer pour le plaisir de la femme, et parce que l’homme en a besoin pour ralentir la survenue de l’éjaculation : des caresses partout, sauf sur le sexe, afin d’érotiser le corps en douceur.
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Eviter les caresses surexcitantes
Un homme éjaculant rapidement aura tendance, instinctivement, à rechercher et à donner les caresses les plus excitantes. C’est une erreur : il faut rechercher les stimulations érotiques douces. Dans le cas contraire, « l’excitation monte en flèche et l’éjaculation est déjà en vue à l’horizon ».
La partenaire doit elle aussi y aller en douceur, en évitant à ce stade les caresses hyper-excitantes. Catherine Solano et Pascal de Sutter avancent une comparaison à la fois amusante et éclairante. Parlant de l’homme, « on pourrait vous comparer à une bouteille de champagne : si vous voulez que le bouchon explose et que ça mousse, mettez-la au chaud, secouez-la. Si, au contraire, vous voulez prendre le temps pour l’ouvrir, il vaut mieux la conserver au froid et la manipuler avec douceur et précaution ».
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Rester longtemps sur chaque caresse donnée ou reçue
Le but, c’est de « s’acclimater et garder son excitation à un niveau supportable ». Le principe est donc constant. « Un homme à l’aise avec son éjaculation connaît le phénomène de l’acclimatation », à savoir qu’une stimulation sexuelle au départ très excitante le devient de moins de moins lorsqu’elle perdure.
Exemple. Sous la table d’un restaurant, une femme qui vous attire pose discrètement sa main sur votre cuisse : l’excitation monte en flèche. Mais après dix minutes dans cette position, c’est déjà beaucoup moins « érotisant ». L’idée de l’acclimatation consiste en fait à profiter de chaque geste et de chaque changement de caresse, sans chercher en permanence celle qui fera « grimper ».
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Pénétrer avec une érection non complète
Il s’agit sans doute du point qui en étonnera plus d’un, et plus d’une. « L'homme n’entre pas en elle quand son érection est maximale : ce serait une erreur qui diminuerait sa marge de manœuvre. L’érection très forte est le signe visible d’une excitation au plafond, donc d’une éjaculation très proche. »
Le meilleur moment, c’est 7 sur une échelle de 0 à 10, soit « une érection correcte, mais pas impressionnante ». Des exercices d’entraînement, expliqués dans cet ouvrage, peuvent permettre de maîtriser ce moment fondamental. Et que l’on ne pense pas, soulignent les auteurs, que cette approche nuit au plaisir de la femme !
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Pénétrer sa partenaire avec pauses et lenteur
« Notre homme sait prendre le temps de savourer ce moment », pour son plaisir, comme pour celui de sa compagne. Il ne procédera pas de cette manière lors de chaque rapport sexuel, mais « il est capable de pénétrer sa partenaire très lentement, parfois millimètre par millimètre, en faisant une pause à chaque millimètre ».
Une « délicieuse lenteur », qui permet à chacun de « se concentrer ensemble sur leurs sensations et échanger des caresses et des baisers ». Etre viril, ce n’est pas pénétrer en force et s’activer rapidement.
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Il fait une pause dès le début de la pénétration…
… et à chaque pénétration suivante. Il ne faut pas s’agiter, mais savourer les sensations de chaleur, de douceur, de pression… Ici intervient, à nouveau, le processus d’acclimatation. « Une fois le pénis tout excité dans le vagin, le laisser retrouver ses esprits en faisant une pause permet à l’excitation d’être contenue, limitée, et donc de durer plus longtemps. »
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Procéder à des va-et-vient lents et appuyés
Les mouvements doivent être adaptés au plaisir féminin : ne pas « travailler comme un piston », mais savoir que la partenaire est sensible à la lenteur et à la pression (en sachant que chaque femme est plus ou moins réceptive selon les zones du vagin qui sont stimulées : le partenaire doit essayer de les identifier !). Durant les premières minutes de la pénétration, pas de précipitation, donc, d’autant que celle-ci conduit beaucoup plus vite à l’éjaculation.
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Respirer d’une manière adaptée
Une respiration lente (à chaque mouvement de va-et-vient) et avec les muscles abdominaux détendus, voilà l’un des secrets. L’ouvrage détaille tout cela dans une section consacrée aux « gestes pratiques ».
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Se retirer pour faire des pauses
Les pauses en phase de pénétration doivent être régulières, pour faire durer le plaisir mutuel et donner encore plus envie de continuer. Pas question de se retirer trop fréquemment et trop soudainement : « Ce serait pénible pour une femme de se sentir continuellement « abandonnée » en ayant un partenaire qui, pour se calmer, se retire brusquement du vagin », expliquent les sexologues. « Cela manquerait d’élégance et de sensualité. »
Néanmoins, de temps à autre, une « pause sortie » sera appréciée, et peut être mise à profit pour boire une gorgée de vin, se dire des mots doux, se caresser. « Ces moments sont extrêmement agréables pour une femme », ce dont « les hommes n’ont pas souvent conscience ».
Quand il sent arriver l’imminence éjaculatoire…
Il s’immobilise, détend ses muscles et respire par le ventre. Objectif : faire redescendre les tensions physiques, et donc le niveau d’excitation. « Ce réflexe est l’inverse de celui des hommes qui, pour éviter d’éjaculer, utilisent les mêmes réflexes que pour éviter d’uriner en urgence, se contractant fortement ». La « bonne méthode » s’acquiert par l’exercice et l’expérience.
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Savoir se laisser aller quand l’éjaculation survient
Le point de non-retour porte parfaitement son nom : à cet instant, il n’y a strictement plus rien à faire… sauf savourer le moment. Conclusion : « S’il importe de produire un maximum d’efforts pour ne pas éjaculer trop vite au début de la relation, il convient également de pleinement profiter de l’éjaculation lorsqu’elle survient, même trop tôt ».
Sources : « La Mécanique sexuelle des hommes » - Tome 1 et 2, de Pascal De Sutter (auteur), Catherine Solano, Editions Robert Laffont.