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L’aspirateur rejette des milliards de particules… par minute !
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Des milliards de particules et des centaines de milliers de bactéries : voilà ce que peut émettre un aspirateur chaque minute !
A peine croyable, et pourtant… Les tests effectués par cette équipe de l’université Laval (Québec) montrent qu’une quantité astronomique de poussières et de microbes est rejetée en permanence lorsqu’on passe l’aspirateur. La démonstration, d’abord. L’expérience a été réalisée dans une soufflerie, qui avait été « aseptisée » (autant que possible) au préalable. Une vingtaine de modèles d’aspirateurs ont été fournis par des… proches des chercheurs ; l’intention consistant évidemment à recréer les conditions « réelles » d’utilisation. Les sacs à poussière n’ont pas été vidés, l’ancienneté des appareils variait de quelques mois à de nombreuses années, et la gamme de prix s’étalait d’une centaine à près d’un millier de dollars.
Résultat ? Selon le modèle, l’émission de particules ultrafines allait de quatre millions à… 110 milliards par minute ! Composées essentiellement de carbone et de cuivre, ces poussières proviendraient, pour beaucoup, d’une usure du moteur. En ce qui concerne les bactéries, les émissions peuvent atteindre les 700.000 unités, par minute également. Aucun lien n’aurait été établi entre l’importance de ces rejets et la quantité de bactéries contenues dans le sac à poussière. La différence tient, en fait, à la capacité des composants de l’aspirateur à assurer l’étanchéité du sac. Précision importante : il n’a jamais été démontré que les aspirateurs participaient à la diffusion de bactéries pathogènes.
Pour les particules fines, et tout en restant prudent dans le contexte qui nous occupe, on s’interroge sur leur degré d’implication dans les processus inflammatoires (sur le plan respiratoire, en particulier). En tout état de cause, les spécialistes canadiens, qui renvoient au principe de précaution, recommandent aux personnes qui utilisent (très) fréquemment un aspirateur d’opter pour un appareil de qualité, et donc de consentir un effort financier.
Ces recherches ont été publiées dans la revue « Environmental Science & Technology ».