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Sel : pas trop, mais pas trop peu non plus
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Une très faible consommation de sel ne serait pas bénéfique pour la pression artérielle, et donc la santé cardiovasculaire, pas plus que des apports élevés. Tout est une question d’équilibre.
Une équipe américaine (université de Boston) a analysé des données concernant quelque 3000 personnes (hommes et femmes) âgées de 30 à 64 ans, avec une pression artérielle dans la norme au départ, et suivies pendant une vingtaine d’années. Les chercheurs se sont concentrés sur la consommation quotidienne de sel et ont croisé ces informations avec l’évolution de la pression artérielle.
Comme l’explique la revue médicale Le Généraliste, « les résultats semblent confirmer ce que d’autres études ont déjà suggéré : on observe une courbe en J ». Autrement dit, une alimentation trop pauvre en sel (ici moins de 2,5 g par jour) pourrait être néfaste. On notera que si des travaux antérieurs avaient abouti au même constat, celui-ci ne fait pas l’unanimité. Le débat n’est donc pas clos.
Une partie de la population plus sensible aux effets du sel ?
Ces recherches-ci ajoutent un élément très intéressant : les personnes aux apports satisfaisants en potassium, en calcium ou encore en magnésium présentent une pression artérielle plus favorable sur le long terme. Ainsi, pour prendre ce point de référence, une pression artérielle particulièrement équilibrée est constatée dans le groupe avec des apports modérés en sodium (3,7 g/jour) et assez élevés en potassium (3,2 g/jour). Prôner la consommation la plus faible possible de sel ne serait donc peut-être pas la stratégie la plus adéquate, alors qu'il faut veiller aux apports en d'autres nutriments.
Cependant, les auteurs notent qu’il est possible qu’une partie de la population soit plus sensible au sel et pourrait tirer bénéficier d’une réduction drastique de sa consommation, mais des recherches sont nécessaires pour établir les critères d'évaluation. On ajoutera que les apports en sel ne se limitent certainement pas au sel de table, puisqu’on en trouve dans de nombreux aliments et préparations. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande une consommation inférieure à 5 g par jour, sachant que la majorité des Européens dépassent largement cette quantité (environ 8 à 11 g).