Contre le diabète, il faut aussi surveiller le sommeil
news
Lorsque le diabète menace, une intervention sur les apnées du sommeil peut donner des résultats très positifs.
Une proportion importante de patients diabétiques de type 2 (DT2) souffre (à des degrés divers) d’apnées du sommeil. La question soulevée par ces chercheurs de l’université McGill (Montréal) consistait à savoir si le traitement des apnées du sommeil pouvait avoir des effets bénéfiques sur l’évolution d’un pré-diabète, qui se caractérise par une glycémie élevée, mais pas suffisamment pour pouvoir parler de « vrai » diabète.
Une cinquantaine d’adultes affectés à la fois par des apnées du sommeil et par un pré-diabète ont été recrutés. Durant deux semaines, la moitié d’entre eux ont bénéficié d’une prise en charge par ventilation en pression positive continue (CPAP) - un traitement classique du syndrome d'apnées -, alors les autres n’ont reçu qu’un comprimé placebo (sans effet physiologique).
Une très nette amélioration
Avant et après cette période, une série de paramètres ont été évalués, portant sur la sécrétion et la sensibilité à l’insuline (l’hormone produite par le pancréas et qui joue un rôle majeur dans la régulation du glucose en stimulant son absorption par les cellules), ainsi que sur la qualité du sommeil, la pression artérielle, le rythme cardiaque ou le poids.
Le résultat montre que le traitement de l’apnée par ventilation améliore de manière significative les paramètres glycémiques, ce qui s’explique par une meilleure sensibilité à l’insuline (les cellules assimilent mieux le sucre). Des recherches sur une plus large échelle sont nécessaires pour déterminer si cette approche peut ou doit être systématisée. En tout cas, chez les patients pré-diabétiques, une évaluation fine des troubles du sommeil est nécessaire, avec le cas échéant une intervention énergique (dans le cadre d'une prise en charge plus globale, bien entendu).