Cancer du sein : attention aux compléments de curcuma
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Les femmes traitées par hormonothérapie au tamoxifène contre le cancer du sein doivent faire preuve de prudence lors de la prise de curcuma, en particulier sous forme de complément nutritionnel. Cette supplémentation risque en effet de réduire l'efficacité du traitement.
Cette baisse serait en moyenne de 13%, et jusqu’à plus de 30% dans certains cas, selon une étude néerlandaise (Erasmus Universiteit Rotterdam).
De nombreuses femmes souffrant d'un cancer du sein doivent prendre du tamoxifène pendant plusieurs années. Ce médicament rend les cellules tumorales moins sensibles à l'action des hormones, ce qui freine leur développement et leur propagation. Des recherches antérieures ont montré que les patientes doivent présenter une concentration d'au moins 16 nmol/L d'endoxifène dans le sang pour que le médicament fonctionne correctement. L'endoxifène est la substance active qui reste après la dégradation du tamoxifène par le foie. Chez certaines patientes (une minorité), le curcuma provoque une forte chute de la quantité d'endoxifène, ce qui peut donc rendre le traitement moins efficace, voire inopérant.
Entre 20 et 30% des patients souffrant de cancer utilisent des herbes médicinales, et parmi elles, le curcuma rencontre un réel engouement.
Le curcuma est largement utilisé dans la cuisine asiatique. Il ne pose probablement pas de problème en tant qu'ingrédient alimentaire, car sa concentration est souvent beaucoup plus faible que dans les gélules spécialement conçues comme traitement alternatif d'appoint. Rien n'indique que l'utilisation du curcuma comme assaisonnement et colorant soit risquée lors d’un traitement au tamoxifène.