Le bâillement pour refroidir le cerveau
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La fonction exacte du bâillement reste à préciser et sans doute en a-t-il plusieurs. Comme rafraîchir le cerveau ?
C’est en tout cas la thèse défendue par ces psychologues de l’université d’Etat de New York (SUNY College). Leur expérience a été réalisée en collaboration avec des confrères autrichiens. Ils se sont promenés dans les rues de Vienne à deux périodes de l’année : de décembre à mars et de juin à octobre, et toujours entre 13 h et 15 h.
Des passants étaient invités à regarder une série de photos de personnes bâillant, afin de déclencher un effet de contagion. Une série de paramètres ont été pris en considération : âge et sexe, taux d’humidité, temps depuis lequel le passant était dehors, activité physique pendant la matinée, durée du sommeil la nuit précédente…
Le résultat montre que le seul paramètre associé de manière significative à la probabilité de déclencher des bâillements par contagion est la température ambiante puisque plus elle est augmente, plus la tendance au bâillement est élevée, et ceci peu importe la saison (sachant cependant que l’on bâille globalement plus par contagion en été qu’en hiver).
Les auteurs parlent de « fenêtre thermique du bâillement », avec un effet thermorégulateur sur le cerveau. Ils concèdent qu’il ne s’agit que d’une hypothèse, tout en rappelant néanmoins que des observations similaires avaient été dégagées lors d’une étude conduite en Arizona. Une autre théorie (voir le lien ci-dessous) fait état d’un processus d’oxygénation. De fait, malgré son apparente banalité, le bâillement recèle encore bien des mystères.
Voir aussi l'article : Pourquoi bâille-t-on ?