Un effet surprenant du confinement Covid : le syndrome de la cabane
news L'assouplissement des mesures Covid offre plus de liberté, mais cela ne fait pas pour autant le bonheur de tout le monde. De nombreuses personnes sont confrontées à ce qu’on appelle le « syndrome de la cabane », qui rend difficile un retour à leurs anciennes activités sociales. Pour la plupart, cet inconfort disparaît rapidement et spontanément, mais dans certains cas, du temps ou de l’aide sont nécessaires.
Les terrasses sont ouvertes, nous pouvons nous attabler dans un restaurant, nous retrouver pour une soirée cinéma... Petit à petit, nous nous libérons de l'emprise du confinement, mais cela ne se fait pas de manière sereine pour tout le monde. Une récente enquête américaine a révélé que près de la moitié des adultes se sentaient mal à l'aise à l’idée de revenir à des interactions plus intenses.
Les psychologues ont inventé un terme pour ce malaise : le syndrome de la cabane. Il ne s'agit pas d'une vraie maladie, mais les difficultés à ressortir et à reprendre pleinement sa vie sociale après une longue période de mesures de confinement et de distanciation sont bien réelles.
Peur et habitudes
Bien entendu, la peur du coronavirus joue un rôle important dans ces difficultés. Le danger n'a certainement pas disparu et il est plus que compréhensible que l'inquiétude continue à peser, même en cas de vaccination. Pour certains, cette peur prend des proportions trop importantes, et ils osent à peine entrer en contact avec les autres.
Selon les psychologues, cela a aussi beaucoup à voir avec l'habitude. Nous nous sommes adaptés aux mesures Covid et il n'est pas facile de renverser la vapeur rapidement. Nous ne sommes plus habitués à faire face à de nombreux stimuli sociaux, comme les discussions entre collègues et entre amis.
Attention aux jeunes
Heureusement, pour la plupart, ce problème est de courte durée et le retour à une vie « normale » sera rapide. D'autres auront besoin de plus de temps. Les psychologues recommandant de ne pas se forcer et de se rapprocher progressivement des autres, sans s'obliger à assister tout de suite à toutes sortes d’activités. Dans les cas sévères, l'aide d'un psychologue peut aider.
Les spécialistes estiment qu'une attention particulière doit être accordée aux jeunes, car beaucoup de compétences sociales sont encore en développement à leur âge, et la pandémie a en partie interrompu ce processus d'apprentissage. Pour les jeunes qui rencontrent des difficultés sociales, c’est encore plus compliqué. C'est la raison pour laquelle les experts estiment par exemple que les écoles devraient imaginer des manières progressives d’encourager les élèves à participer aux activités de la vie estudiantine.
Voir aussi l'article : Covid-19 : les sérieux effets mentaux du confinement