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Prédiabète : 6 formes identifiées, avec quels risques ?
news Le prédiabète est le stade qui précède le diabète de type 2 (DT2). Six formes viennent d’être identifiées, ce qui marque une étape importante pour affiner et personnaliser le traitement, et ainsi limiter le risque d’évolution vers le diabète.
Au stade du prédiabète, le taux de sucre dans le sang (glycémie) est plus élevé que la normale, mais pas suffisamment pour parler de diabète. Le corps réagit moins bien à l'insuline (résistance à l’insuline), ce qui provoque une augmentation de la glycémie.
Environ la moitié des personnes présentant un prédiabète développeront un diabète dans les dix ans, sachant que le prédiabète accroît le risque de maladie cardiovasculaire. Pour inverser le prédiabète, l’approche classique (et efficace !) consiste à manger plus sainement, à pratiquer une activité physique régulière, à ne pas fumer et le cas échéant à perdre du poids.
Des caractéristiques essentielles
Tous les prédiabétiques ne s’exposent pas aux mêmes risques pour la santé, mais jusqu'à présent, il n'existait pas de distinction claire entre les différents groupes à risque, ce qui rendait très difficile la prédiction du diabète et la prévention de complications graves comme l'insuffisance rénale. Des chercheurs allemands (université de Tübingen) ont effectué une percée en la matière.
Les scientifiques ont analysé les données de santé de quelque 8000 personnes, collectées pendant 25 ans. En recourant à des techniques statistiques sophistiquées, ils ont réussi à répartir les prédiabétiques en six groupes. Cette répartition a été réalisée sur la base de plusieurs caractéristiques cruciales, notamment la glycémie, la stéatose hépatique (excès de graisse dans le foie), la distribution de la graisse corporelle, les lipides sanguins et le risque génétique de diabète.
Trois groupes plus à risque
Les personnes des catégories 1, 2 et 4 n'ont qu'un risque limité de diabète et de troubles associés. Celles du groupe 4 sont en surpoids, mais leur santé est encore assez bonne. Les trois autres groupes sont plus à risque de diabète et de problèmes supplémentaires, comme les maladies cardiovasculaires et les lésions rénales.
Les personnes de la catégorie 3 produisent trop peu d'insuline et elles présentent des facteurs génétiques de risque de diabète, tandis que celles de la catégorie 5 ont un foie très gras et elles sont devenues insensibles à l'insuline. Les personnes de la catégorie 6 ont les reins endommagés avant même de recevoir un diagnostic de diabète. La plupart des décès prématurés surviennent dans ce dernier groupe.
Prévention et traitement plus précis
Les chercheurs vont à présent examiner comment cette classification peut être utilisée pour développer des traitements et des stratégies de prévention plus précis. Ces soins adaptés pourront prévenir et traiter plus efficacement le diabète et les problèmes de santé connexes. C'est urgent, car le diabète est en forte augmentation partout dans le monde.
Voir aussi l'article : Covid-19 : quels diabétiques sont les plus à risque d’une forme grave ?