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La douleur chronique, c'est bien plus qu'un symptôme
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Près d’une personne sur deux souffre de douleur chronique : une proportion considérable, et le nombre de patients devrait augmenter avec le vieillissement de la population.
La douleur chronique est généralement définie comme une douleur (localisée ou généralisée) présente depuis au moins trois mois, qui répond mal aux traitements et qui engendre des répercussions sur la vie quotidienne (privée et professionnelle). Elle peut affecter le dos (lombalgie…), la tête (migraine…), une ou plusieurs articulations (arthrose…), la peau (plaie, cicatrice chirurgicale…), l’abdomen (intestin irritable…), les nerfs (douleur neuropathique associée au diabète, au zona…)…, relever d’une maladie chronique (cancer, fibromyalgie…) ou survenir sans cause bien définie. En fait, cette réalité couvre un champ impressionnant.
Une équipe britannique (Imperial College London) a analysé les résultats d’une vingtaine d’études réalisées sur le sujet dans ce pays, réunissant au total quelque 140.000 adultes, et conclut que la douleur chronique concerne, à des degrés divers d'intensité, entre 35 et 51% de la population, 43% quand on affine ces données. C’est évidemment considérable. Logiquement, le pourcentage augmente avec l’âge : 14% des 18 – 25 ans sont affectés et 62% des 75 ans et plus. Les femmes sont davantage touchées que les hommes. Entre 10 et 14% des adultes affirment que leurs douleurs présentent un caractère - modérément à sévèrement - invalidant.
Les auteurs estiment que ces données, qui concernent le Royaume-Uni, peuvent être extrapolées aux pays présentant un profil socio-démographique similaire, comme la Belgique ou la France. Ils ajoutent que la douleur chronique est encore trop souvent abordée en tant que symptôme, et pas comme une entité à prendre en charge de manière spécifique, non seulement sur le plan physique, mais aussi en intégrant les aspects psychologiques : la souffrance quotidienne induit des conséquences mentales évidentes, et peut être source d’une extrême détresse. Le corps médical comme les autorités de santé doivent bien davantage s’investir. D’autant qu’il ne fait pas de doute qu’avec le vieillissement de la population, de plus en plus de personnes devront faire face à cette épreuve.