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Une série d’expériences ont montré que le contact physique exerce un effet analgésique : la synchronisation des cerveaux jouerait un rôle clé.
Le simple fait de tenir la main d’un proche qui souffre lui apporte un soulagement. Ceci a été vérifié par plusieurs travaux récents. Une équipe américaine (université du Colorado) a essayé de mieux comprendre les mécanismes qui interviennent dans ce phénomène. Elle a réuni des couples unis par une relation sentimentale. La femme a subi une stimulation douloureuse sur la main (eau chaude) dans trois configurations.
• l’homme était isolé dans une pièce voisine
• il était placé à côté de sa partenaire, sans contact physique
• à côté de la femme, en lui tenant l’autre main
Tout au long des tests, les chercheurs ont analysé l’activité électrique cérébrale par EEG (électroencéphalographie).
Que constate-t-on ? Le contact physique pendant la stimulation douloureuse augmente la synchronisation cérébrale, principalement dans la région centrale de la douleur chez la femme, et dans l’hémisphère droit chez l’homme. Ce processus s’accompagne d’une hausse de la libération de molécules naturelles à effet antidouleur, et ceci est d’autant plus vrai que le partenaire fait preuve d’empathie (en particulier dans le ressenti de la douleur vécue par la femme).
Pour donner un ordre d’idées, dans certains cas, le contact main à main a atténué de moitié la sensation douloureuse par rapport à la situation où l'homme se trouvait dans une autre pièce. Cette expérience fournit un élément d’explication supplémentaire à ce geste que nous effectuons instinctivement pour apaiser un proche en souffrance.
Voir aussi l'article : Se tenir la main : un réel effet antidouleur
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