Divorce : qui est à haut risque de dépression ?
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La séparation expose à la dépression, mais nous sommes très inégaux face à cette menace.
Tous les événements difficiles de l’existence sont associés à un risque majeur de stress émotionnel et d’épisode dépressif, et le divorce, la séparation, s’inscrivent en haut de la liste. Ces psychologues de l’université d’Arizona ont procédé à partir d’une vaste banque de données portant sur des couples américains mariés ou séparés.
Et que dit leur analyse ? Que de fait, le divorce s’accompagne d’un effet significatif sur le risque de dépression, mais avec une nuance majeure : alors que 60% des personnes avec des antécédents de dépression souffrent d’un épisode dépressif après la séparation, c’est le cas de… 10% seulement de celles qui n’ont pas ces antécédents. En d’autres termes, le divorce va réactiver un état latent, sous-jacent. La résilience – la capacité à surmonter l’événement traumatique pour se reconstruire – intervient de manière déterminante.
Cette observation est importante pour les professionnels de la santé : lors d’une séparation, il est essentiel de déterminer les antécédents de dépression, afin de proposer une intervention précoce pour prévenir autant que possible la rechute, potentiellement dévastatrice. Quant au conjoint à risque, et même s'il se croit suffisamment fort, il doit prendre l'initiative de consulter, ne fût-ce que pour s'assurer qu'il bénéficiera à tout le moins d'un suivi.