news La peur n’est pas une sensation agréable… sauf lorsqu’elle relève du loisir. Beaucoup d’entre nous aiment se faire peur en regardant un film ou en participant à une attraction ludique. Comment expliquer cela ?
La peur est une émotion qui relève d’un mécanisme de survie : elle nous alerte face au danger. Dans la vie quotidienne, nous préférons ne pas y être exposés. Et pourtant, en certaines occasions, nous recherchons cette sensation forte. Une équipe danoise (université d’Aarhus) s’est penchée sur les processus qui interviennent alors.
Des volontaires ont été invités à visiter une maison hantée, équipée de techniques sophistiquées destinées à effrayer les participants. Ceux-ci portaient un cardiofréquencemètre, un appareil qui mesure avec précision le rythme cardiaque. Ces données étaient envoyées en temps réel vers une salle de contrôle, d’où les chercheurs pouvaient aussi observer sur écran les attitudes des visiteurs. A la fin, un questionnaire a permis de recueillir les réactions. Trois axes donc : physiologique, comportemental et subjectif.
Le résultat montre qu’il existe une « fenêtre » idéale pour ressentir une « peur plaisir », en association avec des modifications physiologiques, en particulier du rythme cardiaque. La libération d’adrénaline, caractéristique en situation de peur, explique ces changements, ainsi que l’excitation ressentie.
Il est intéressant d'ajouter que cette « fenêtre de peur » est finalement assez étroite. En effet, avant ce stade, la peur n’est pas assez forte pour nous divertir, mais après, elle l’est trop et elle nous submerge. Ceci explique sans doute aussi la raison pour laquelle chacun d’entre nous réagit différemment à la « peur loisir », et que certains adorent se faire peur en regardant un film d’horreur, alors d’autres n’apprécient pas du tout.
Voir aussi l'article : Les mauvais rêves nous préparent-ils à affronter nos peurs ?
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