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Pourquoi un hurlement nous glace le sang
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Un cri strident, un hurlement ou une alarme déclenchent une réaction immédiate et sont ressentis comme des signaux d’alerte majeurs. Mais pour quelle raison ?
Ces sons présentent une grande efficacité pour nous faire réagir, pour mobilier immédiatement et instinctivement notre attention, non pas tant en raison de leur puissance (décibels) que de leur fréquence (hertz). Une équipe suisse (université de Genève) a étudié ce phénomène. Comme le rappelle le quotidien Le Temps, plus la fréquence est élevée, plus le son est aigu, dérangeant, agressif.
Des neuroscientifiques ont exposé des volontaires à des sons humains et artificiels et constatent d’abord que ceux qui se situent dans les fréquences élevées (cri de bébé, alarme de voiture…) sont beaucoup plus facilement et plus rapidement localisés, ce qui permet de réagir vite et mieux au signal. Ensuite, poursuit Le Temps, l’analyse de l’activité cérébrale (IRMf) montre que les sons n’activent pas les mêmes zones cérébrales. Ainsi, les sons standards sont prioritairement traités par le cortex auditif, tandis que les sons des cris et des alarmes le sont par l’amygdale. Or, la fonction essentielle de cette région consiste à décoder les stimulations menaçantes pour l’organisme et elle joue un rôle central dans le circuit du danger et de la peur.
La compréhension de ces mécanismes dégage des implications pratiques, estiment les chercheurs. « Les spécialistes du design sonore pourraient améliorer notre environnement auditif en supprimant ces fréquences lorsqu’elles ne sont pas destinées à signaler un danger, ou en perfectionnant les signaux d’alarme pour les rendre encore plus efficaces. »