Ronflements chez l’enfant : pourquoi il faut consulter un médecin
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Le ronflement chronique de l’enfant n’est pas anodin. Non seulement il traduit un problème respiratoire, mais il peut avoir de sérieuses conséquences sur sa vie quotidienne.
Une série d’études ont montré que les ronflements fréquents (souvent associés à des apnées) affectaient la qualité de vie de l’enfant et sa faculté de concentration et d’apprentissage. La fatigue et la somnolence en journée jouent un rôle important. Certains spécialistes estiment même que le ronflement chronique peut contribuer au développement de problèmes comme le trouble de l’attention avec hyperactivité (TDAH), altérer le développement physique et mental, ou favoriser l’énurésie nocturne (pipi au lit). Une équipe suédoise (université de Göteborg) a voulu évaluer la prévalence des ronflements chroniques et la réaction des parents.
Quelque 1.400 enfants âgés de moins de 12 ans ont été intégrés dans cette enquête. Les parents ont rempli un questionnaire dans lequel ils devaient indiquer la fréquence des ronflements pendant le mois écoulé. Le résultat montre que le ronflement problématique (plusieurs nuits par semaine) concerne environ 5% des enfants, soit un sur vingt, ce qui est beaucoup. L’autre constatation indique que 70% des parents d’un « enfant ronfleur » ne s’en sont jamais inquiétés auprès d’un médecin. Enfin, après consultation, il s’avère que l’une des causes les plus fréquentes de ces ronflements renvoie aux amygdales (inflammation chronique) et aux végétations. Or, ces deux situations peuvent être traitées par chirurgie (ablation, d’ailleurs fréquemment couplée). Mais pour cela, il faut que les parents en parlent au médecin : pour le bien de leur enfant, il est indispensable de ne pas négliger les ronflements, qui n’ont rien de bénin.