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Extinction des espèces : comment réduire le risque ?
news De nombreuses espèces animales sont confrontées à un risque d’extinction à court ou moyen terme. Des mesures énergiques, concernant en particulier la production agricole et forestière, réduiraient considérablement le danger.
Des actions à la fois mondiales et régionales, voire locales, sont nécessaires pour sauvegarder la biodiversité, et avec elle notre propre sécurité et notre bien-être, en assurant un avenir beaucoup plus serein à l'espèce humaine. Une équipe internationale (54 institutions dans 21 pays) a entrepris de créer un outil (baptisé STAR) permettant d’évaluer sur le terrain le résultat des actions concrètes susceptibles d’enrayer le risque d’extinction de nombreuses espèces d’amphibiens, d’oiseaux et de mammifères.
Dans chaque pays, sans exception
Cette initiative, coordonnée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), met en évidence des données pour le moins frappantes. Ainsi, l’élimination des menaces pesant sur la faune sauvage du fait de la production agricole réduirait de 24% le risque mondial d’extinction des espèces de ces groupes de vertébrés terrestres. Mettre fin aux menaces causées par l’exploitation forestière ferait baisser le risque de 16% supplémentaires, tandis que l’élimination des menaces associées aux espèces exotiques envahissantes entraînerait une réduction additionnelle de 10%. On apprend aussi que le risque mondial d’extinction pourrait être réduit de 56% grâce à une restauration complète des habitats des espèces menacées.
Pour enrayer la perte de vie sur Terre, où les menaces sur les espèces sont omniprésentes, des mesures énergiques doivent être prises à l’échelle mondiale et dans chaque pays, sans exception. Ceci étant, il est intéressant de noter que des actions locales donneraient déjà des résultats impressionnants. Ainsi, pour ne prendre que cet exemple, des mesures drastiques en Indonésie permettraient de réduire de 7% le risque mondial d’extinction.
Aucun effort n'est vain
Pour démontrer comment cet outil STAR peut être utilisé sur le plan local, les spécialistes ont appliqué la méthode à une initiative commerciale de caoutchouc de 88.000 hectares située dans le centre de l’île de Sumatra, en Indonésie, où les principales menaces pour la biodiversité sont la production agricole, l’exploitation forestière et la chasse. En atténuant les menaces sur cette seule zone de concession, l’entreprise pourrait contribuer à réduire le risque global d’extinction des espèces de 0,2% à Sumatra, de 0,04% en Indonésie et de 0,003% à l’échelle mondiale. Ces scores seraient dus en partie à la sauvegarde des populations de tigres, d’éléphants d’Asie et de chauves-souris. Et répétons-le, on ne parle ici que d’une seule exploitation, ce qui souligne combien la réduction des menaces à un endroit particulier contribue clairement à les réduire sur le plan mondial : aucun effort n’est vain.
Les vautours, les chiens et la rage
La disparition (ou l'apparition d'ailleurs) d’une espèce dans un écosystème a toujours des conséquences. Elles ne sont pas forcément faciles à appréhender. Voici une situation exemplaire, expliquée par le site Natagora.
Le vautour indien, abondant jusqu’au début des années 90, a ensuite connu une régression très rapide. Cette espèce, présente en Inde partout où vit l’homme, lui offrait gratuitement les services d’ébouage. Les vautours se nourrissent en effet des cadavres de bétail dans les décharges, à proximité des abattoirs, voire en rue. Leur disparition quasiment complète a conduit à un évident problème de salubrité, avec la multiplication des rats et des chiens errants, favorisant la diffusion de la rage. Des chercheurs indiens ont calculé que le déclin des vautours dans leur pays a ouvert la voie, entre 1992 et 2006, à 5,5 millions de chiens sauvages supplémentaires, responsables d'au moins 38 millions de morsures d'êtres humains, avec près de 50.000 décès par transmission de la rage. |
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