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Fatigue chronique : que se passe-t-il dans les intestins ?
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Le syndrome de fatigue chronique (SFC) recèle encore bien des mystères : l’une des clés de la maladie pourrait renvoyer au rôle joué par les bactéries qui composent le microbiote intestinal.
Alors que l’épuisement physique (et mental…) constitue le symptôme majeur du SFC, de nombreux patients font état de troubles intestinaux, sachant que des études ont établi des connexions entre la fatigue chronique et des affections intestinales comme la maladie de Crohn ou le syndrome du côlon irritable. A partir de là, une équipe américaine (université Cornell) s’est interrogée sur la composition de la flore intestinale des personnes souffrant de fatigue chronique, en se demandant si elle présentait des particularités. Elle a donc analysé le microbiote intestinal de ces patients, et l’a comparé avec celui de témoins ne présentant pas la maladie.
Le résultat montre d’abord que la diversité bactérienne est plus limitée en cas de syndrome de fatigue chronique. Ensuite, on observe une relative abondance de bactéries connues pour leur action pro-inflammatoire, et une réduction de celles décrites comme anti-inflammatoires. Ce déséquilibre intestinal est appelé dysbiose. Des analyses de sang semblent confirmer ce processus inflammatoire, puisqu’une série de marqueurs de l’inflammation (dont la protéine C réactive – CRP) paraissent plus présents.
Les chercheurs estiment que « nos données mettent en évidence un phénomène de dysbiose avec des conséquences sur le processus inflammatoire affectant l’ensemble de l’organisme, ce qui pourrait jouer un rôle dans le développement des symptômes associés au syndrome de fatigue chronique ». Il ne s’agit probablement pas de la seule explication, sachant que d’autres recherches soupçonnent fortement la piste infectieuse (virus… ?). En tout cas, cette « anomalie » intestinale pourrait représenter un axe d’intervention thérapeutique dans le but de rééquilibrer la flore bactérienne (les pré- et probiotiques présenteraient-ils un intérêt ?).