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Dépression maternelle : le dépistage est vital
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Une mère sur sept souffre de dépression après l’accouchement (post-partum), avec une proportion importante de troubles bipolaires.
En fait, lorsqu’on dit après l’accouchement, c’est à la fois vrai et incorrect, puisque dans la majorité des cas, les premiers symptômes surviennent soit pendant la grossesse (33%), soit avant (26%). En tout cas, dans ces deux situations, la dépression se prolonge au-delà de la naissance de l’enfant.
Les résultats statistiques de cette étude conduite par une équipe de la Northwestern University (Chicago) peuvent-ils être extrapolés tels quels à d’autres régions du monde ? On l’ignore. Par contre, ce qui est sûr, c’est que ses enseignements doivent retenir l’attention. Dix mille mères ont été approchées lors de leur séjour en maternité, pour leur proposer un contact téléphonique quatre à six semaines après leur sortie, afin de procéder à un pré-diagnostic de dépression. En cas de suspicion, une rencontre était organisée à domicile, avec une prise en charge immédiate si nécessaire.
Beaucoup de mamans ne comprennent pas
Il s’avère donc que 14% des mères présentaient une dépression (souvent associée à des troubles anxieux). Pour 22% d’entre elles, il s’agissait d’un trouble bipolaire (trouble maniaco-dépressif). Sur ce dernier point, explique le Pr Katherine Wisne (coordinatrice de cette étude), « c’est un pourcentage très élevé qui n’avait jamais été rapporté chez les mères en post-partum ». Citée par Le Quotidien du Médecin, elle ajoute : « Beaucoup de ces femmes n’auraient jamais été dépistées et n’auraient jamais été identifiées. Nous pensons que ce dépistage a sauvé des vies. D’autant que beaucoup d’entre elles ne comprennent pas ce qui leur arrive. Elles pensent juste être stressées ou que leur état psychologique est normal compte tenu de leur grossesse ».
Une attention particulière doit être portée aux mères jeunes, isolées et d’un milieu socio-économique défavorable.