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Gencives malades, artères qui souffrent
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Des chercheurs français ont établi un lien direct entre l’infection des gencives et le développement d’un anévrisme de l’aorte abdominale.
Les effets à distance des infections bucco-dentaires sur le système cardiovasculaire – notamment les valves cardiaques - sont connus de longue date. Une équipe de l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) vient de mettre en évidence un nouveau lien, qui établit une passerelle entre les infections des gencives et le développement d’un anévrisme de l’aorte abdominale (d’où naissent tous les vaisseaux qui irriguent les organes abdominaux).
Des traitements mieux ciblés
Pour établir ce constat, les chercheurs (qui publient leurs résultats dans la revue « PLoS One ») ont analysé des échantillons d’anévrismes aortiques humains, et y ont découvert la présence de germes gingivaux typiques, en particulier Porphyromonas gingivalis. En procédant à des expériences sur le rat, ils ont pu déterminer que la présence de cette bactérie s’accompagnait d’une augmentation de la taille de l’anévrisme, qui évolue de manière beaucoup plus défavorable.
Les spécialistes expliquent ce processus par le fait que le germe déclencherait une réaction en chaîne, conduisant en quelque sorte à une « digestion » de la paroi de l’aorte. Les auteurs soulignent que « ces résultats pourraient permettre, à terme, de ralentir voire de stopper la progression des anévrismes de l’aorte abdominale, en traitant la maladie parodontale ou par l’utilisation d’antibiothérapies adaptées ».