L’hormone mâle pousse à l’égoïsme
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La testostérone incite à se comporter de manière égocentrique, et en particulier à ne pas tenir compte de l’avis des autres.
Pour qu’un groupe évolue de manière harmonieuse, il est important que les échanges reposent sur la meilleure harmonie possible, et que ses membres soient disposés à partager leurs informations et à prendre des décisions qui tiennent compte – autant que possible et après mise en balance - de l’avis des uns et des autres. En tout état de cause, il est nécessaire que chacun soit ouvert à l’écoute.
De précédentes recherches avaient montré que l’ocytocine, notamment connue comme « l’hormone de l’accouchement », favorisait la coopération, l’empathie, l’altruisme. Des chercheurs de l’University College London se sont quant à eux penchés sur la place de la testostérone – « l’hormone mâle » - dans les interactions sociales.
Un fort impact sur le processus de décision
Ils ont constitué un groupe d’une trentaine de femmes, soumises à une série de tests. Le principe a consisté à les confronter par paires, à plusieurs reprises, à l’occasion d’expériences espacées de quelques jours, et destinées à évaluer leur degré de coopération, d’ouverture d’esprit. Un supplément de testostérone leur a été administré dans certains cas, mais pas dans d’autres.
Résultat (publié dans la revue « Proceedings of the Royal Society B ») : la prise de testostérone conduit les participantes à se comporter de manière plus égoïste, à moins tenir compte de l’avis de l’autre, à prendre des décisions unilatérales, à surévaluer la pertinence de son propre point de vue, etc. Autrement dit, ces hormones influent notablement sur le processus de décision. Notons que cela n’est pas totalement négatif : à un moment donné, quand il faut faire un choix, un bon coup de testostérone peut aider à trancher !