Smartphone : le stress de la séparation
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Etonnante expérience, qui montre que le fait d’être séparé de son smartphone non seulement crée un état de manque, mais pénalise les performances cérébrales.
L'expérience a été réalisée par une équipe américaine (université du Missouri). Des étudiants ont été réunis sous le prétexte de participer à une enquête sur les médias, et en leur demandant de se présenter avec leur smartphone en poche. Ils sont été soumis à un test qualifié de préliminaire, consistant à retrouver le nom d’Etats américains dans une grille de mots mélangés. L’épreuve a été réalisée dans deux configurations : soit ils gardaient leur smartphone à côté d’eux (en mode silencieux), soit les appareils étaient posés sur une table éloignée (les chercheurs, qui disposaient des numéros, les ont fait sonner à quelques reprises, mais ils ont expliqué aux participants que ce n’étaient que des interférences). Plusieurs paramètres ont été évalués.
Le résultat montre que la séparation physique et « mentale » avec le smartphone fait monter le degré d’anxiété et grimper la pression artérielle, accélère le rythme cardiaque (stress) et agit comme un facteur de mal-être, de sensations désagréables. Par ailleurs, la performance au test d’identification des mots cachés en pâtit aussi : privés de leur téléphone, les étudiants retrouvent moins de noms. Les spécialistes parlent de « renforcements négatifs » (ou aversifs), qui provoquent la fuite ou l’évitement de l’activité, ressentie comme particulièrement déplaisante - à la limite de la punition - si le smartphone n’est pas à proximité immédiate.
Les auteurs ajoutent qu’il s’agit de recherches préliminaires et qu’ils vont entreprendre de vérifier si cette « angoisse de la séparation » peut être confirmée par des techniques encore plus affinées (réactions de la peau, mouvements involontaires du visage…).